Algérie – Les partis continuent à développer les notions de développement local et de démocratie participative
ALGER – Le discours électoral des chefs de partis, à l’entame de la deuxième semaine de la campagne pour les élections du 23 novembre, a continué à privilégier les notions de démocratie participative, dans laquelle le citoyen est associé à la gestion des affaires de la collectivité, et d’un développement local dont la dynamique est imprimée par les Assemblées populaires communales et de wilaya (APC/APW).
Le secrétaire général du Mouvement Ennahda, Mohamed Douibi, représentant l’alliance Ennahda-Adala-Bina, a estimé, au cours d’un meeting à Bir El-Atter (wilaya de Tébessa), que ces élections intervenaient dans une conjoncture politique et socio-économique “difficile”, appelant à faire de ce scrutin un “nouveau départ” pour engager le pays sur la voie du développement global et concrétiser la démocratie participative.
Il a ajouté qu’il revenait au pouvoir, aux partis, à la société civile et aux citoyens de conjuguer leurs efforts pour assurer le succès du prochain scrutin, à travers la mise en place des “conditions objectives de neutralité, de propreté et d’égalité dans le traitement de toutes les listes de candidats laissant le seul verdict aux urnes”.
En campagne dans la capitale des Aurès, Batna, le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, est revenu sur le thème de la décentralisation, considérant que la dynamique de développement ne peut s’enclencher qu’au niveau local.
”Le véritable développement se concrétise à l’échelle locale et la conception de projets locaux ne peut provenir des instances centrales”, a estimé Benyounès, réitérant son appel à élargir les prérogatives de l’élu local.
Le président du MPA a appelé, aussi, à inculquer la culture du travail et de l’effort auprès des jeunes car ”le pays a besoin des bras de tous ses enfants pour avoir une économie forte”.
Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Belabbès, a souligné, lui aussi, l’importance d’ériger la démocratie participative en mode de gestion des collectivités locales pour assurer une gestion “transparente et efficace”.
Lors d’une sortie de proximité à Alger, le président du RCD a estimé nécessaire d’impliquer le citoyen, notamment à travers les associations et les comités de quartiers, dans la gestion de la cité pour assurer le développement des localités et valoriser leur patrimoine pour créer de la richesse.
- Belabbès a promis que si les candidats de son parti étaient élus, ils présenteraient leur bilan, en fin de mandat, devant la population en signe de “transparence”.
Sur un registre plus politique, Mahdjoub Bedda, dirigeant du parti du Front de libération nationale (FLN), en meeting à Cherchell (wilaya de Tipasa), a qualifié les élections locales du 23 novembre de “rendez-vous crucial” en perspective de la prochaine présidentielle, assurant que les listes du FLN renfermaient les “meilleurs enfants de l’Algérie”.
- Bedda, qui a appelé les représentants des partis de l’opposition à cesser leur “politique politicienne” visant à “semer le désespoir chez les Algériens, au lieu de proposer des alternatives sérieuses”, a, par ailleurs, soutenu que le vainqueur de la présidentielle de 2019 “sera issu du parti du FLN”.
Au volet économique, il a défendu les différentes options économiques adoptées par les gouvernements qui se sont succédé ces dernières années, mettant en exergue le projet de construction d’un port commercial de dimension méditerranéenne à Cherchell.
“Ce futur port commercial va changer la face de la région, en mettant notamment un terme au chômage”, s’est-il réjouit.
La présidente du Mouvement de la jeunesse et de la démocratie (MJD), Chalabia Mahdjoubi, a insisté à Tiaret sur le rôle de la démocratie participative, basée sur le principe de la participation du citoyen à la gestion locale, affirmant que son parti ouvrirait ses portes aux citoyens pour qu’ils puissent participer à la gestion de leurs communes en cas de succès des candidats du MJD aux prochaines élections.
La présidente du Parti de l’équité et de la proclamation (PEP), Naïma Salhi, a, pour sa part, appelé, depuis Oran, à la révision du code électoral, qu’elle a jugé “contraignant, injuste et non fondé sur une base rationnelle”.
source : aps.dz