Commune de Bouaké

Historique de peuplement 

À la création de la ville, en 1910, Bouaké était essentiellement peuplée d’autochtones baoulés, d’Africains émigrés et de troupes sous l’uniforme français. À l’indépendance de la Côte d’Ivoire, en 1960, les habitants étaient au nombre de 60 000. Dix ans plus tard cette population a doublé grâce à une immigration issue des pays voisins (Guinée-Conakry, Mali, Burkina Faso, Niger et Sénégal) et à une forte natalité45.

La population bouakéenne, est constituée essentiellement de Baoulés originaire du Ghana. Étant la deuxième ville la plus peuplée de la Côte d’Ivoire, Bouaké a bénéficié d’une immigration extra-nationale et d’une assez forte immigration régionale des peuples dioula, agni, akyé, bété, mossi…

Administration 

La ville est membre de l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire, de l’Union des villes africaines et de l’Association internationale des maires francophones dont le président actuel est Bertrand Delanoë. Elle est également membre de la Fédération Mondiale des Cités Unies (FMCU) 36.

La municipalité est devenue autonome en 19637. En 1978 une loi 38 institua 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays. C’est en application de cette nouvelle organisation que Michel Konan Blédou du PDCI-RDA fut élu maire en 1980 pour succéder à Djibo Sounkalo (PDCI-RDA)39. Il est réélu en 1985 pour un second et dernier mandat. En 1990, Antoine Konan, du même parti politique, est élu maire de Bouaké. Cinq plus tard, Denis Konan Konan, également membre du PDCI-RDA, est élu maire de Bouaké. Aux élections municipales de 2000, Fanny Ibrahima, du RDR, est élu maire de la ville et il devient ainsi le premier maire n’étant pas du PDCI-RDA, l’ancien parti unique au pouvoir dans le pays pendant 35 ans. Aux élections locales de 2013, les premières depuis la fin de la crise politico-militaire en Côte d’Ivoire, Nicolas Youssouf Djibo est à son tour élu maire de la ville en tant que candidat indépendant.

Composition du Conseil local ;

A Bouaké, le Conseil municipal comprend 50 membres. Pour la mandature 2018-2023, il se compose comme suit :

Le conseil municipal, dont les membres sont élus au suffrage universel direct lors des élections municipales, représente les habitants.

Ses attributions le chargent de régler « par ses délibérations les affaires de la commune ». Cette compétence s’étend à de nombreux domaines. Le conseil municipal donne son avis toutes les fois qu’il est requis par les textes ou par le représentant de l’État.

Il émet des vœux sur tous les sujets d’intérêt local : il vote le budget, approuve le compte administratif (budget exécuté), il est compétent pour créer et supprimer des services publics municipaux, pour décider des travaux, pour gérer le patrimoine communal, pour accorder des aides favorisant le développement économique…

Le conseil exerce ses compétences en adoptant des délibérations. Ce terme désigne ici les mesures votées. Il peut former des commissions disposant d’un pouvoir d’étude des dossiers.

Le conseil municipal doit se réunir au moins une fois par trimestre et l’ordre du jour, fixé par le maire, doit être communiqué avant le début de la séance.

Celle-ci est ouverte au public sauf si l’assemblée décide le huis clos, ou si le maire exerce son pouvoir de “police des séances”, notamment en cas d’agitation, et restreint l’accès du public aux débats.

L’Autorité locale

Youssouf Nicolas DJIBO

SITUATION DE LA COLLECTIVITE TERRITORIALE

Géographie 

La ville de Bouaké se trouve au centre de la Côte d’Ivoire, sur un relief plat, avec une importante constellation de villages autour d’elle : 143 villages sont dénombrés dans un rayon de 20 kilomètres4. Bouaké est recouverte d’une savane boisée et traversée par la rivière Kan. Le Centre de la Côte d’Ivoire étant un peu plus « touffu » que le Nord, cela explique la présence de plantations de cacaoyers et de caféiers dans la région bouakéenne5.

Bouaké, situé à la latitude 7°69 N et à la longitude 5°03 O, s’étend sur une superficie d’environ 72 km26. Desservie par les autoroutes A3 et A8, elle se situe au nord des villes de Tiébissou et Didiévi, au sud de Dabakala et Katiola, à l’est de Béoumi, Botro et Sakassou et à l’ouest de Brobo et M’bahiakro sur l’A8, Satama-Sokoro et Satama-Sokoura sur l’A10.

Insérer la carte de la collectivité territoriale.

DESCRIPTION DE LA COLLECTIVITE TERRITORIALE

Démographie 

AnnéePopulation
19213 600
194522 000
196060 000
1970120 000
1975175 264
1988332 998
1998461 618
2005573 000
2010659 223

Equipements et infrastructures sociaux de base :

Education

Jusqu’au début des années 1950, il n’existait pas d’école secondaire à la colonie. Les premiers élèves ivoiriens scolarisés dans un lycée le seront en France via l’Aventure 46, initiée par Félix Houphouët-Boigny, alors député du PDCI-RDA, élu en novembre 1945 à l’Assemblée constituante, et menée à bien avec l’appui du gouverneur André Latrille en dépit des fortes réticences de l’administration coloniale.

En 2008, la ville compte une université et le département comporte 27 lycées et 316 écoles primaires.

Le département compte aussi trois institutions de formation et d’éducation féminine situées au chef-lieu, soit trois des 90 centres de cette nature existant dans le pays. Cette institution a pour objet de permettre aux femmes analphabètes, aux jeunes filles non scolarisées ou déscolarisées, aux femmes agricultrices de trouver une opportunité pour le développement d’aptitudes nouvelles permettant leur insertion ou leur autonomie50.

Santé

La ville dispose d’une offre de soins complète. Outre les centres de tradipratiques et de médecine traditionnelle, les officines illégales de ventes de médicaments en pleine rue, il existe plusieurs centres de santé et des pharmacies. La ville comporte des polycliniques, et des établissements spécialisés (vétérinaire, dermatologie, dentiste, optométrie, maternité, psychologie, pédiatrie, etc.).

Culte

Parmi les lieux de culte, il y a principalement des mosquées musulmanes51. Il y a aussi des églises et des temples chrétiens : Archidiocèse de Bouaké (Église catholique), Église méthodiste unie Côte d’Ivoire (Conseil méthodiste mondial), Union des Églises baptistes missionnaires en Côte d’Ivoire (Alliance baptiste mondiale), Assemblées de Dieu.

Culture

Bouaké dispose de deux salles de cinéma fermées, à la différence de beaucoup de villes africaines dotées de cinémas en plein air : le Capitol et le cinéma Liberté. L’essentiel de sa programmation propose des films de karaté, des films égyptiens ou des films indiens venus de Bollywood. La ville est équipée d’un centre culturel, le centre culturel Jacques-Aka.

Transports

Minicar de transport interurbain de voyageurs en Côte d’Ivoire.

La ville est desservie par l’aéroport de Bouaké. Des autocars de différentes compagnies assurent le voyage régulier aller-retour de Bouaké vers les autres villes ivoiriennes. Les villes voisines sont aussi reliées à Bouaké à l’aide de taxis brousse avec 9 à 22 places assises et des gbakas.

Située sur la ligne du chemin de fer qui relie Abidjan à Ouagadougou au Burkina Faso exploitée par la Sitarail, la ville dispose de la gare de Bouaké.

Sports

La ville compte de nombreux clubs de karaté et plusieurs piscines municipales. Elle compte aussi le stade de la Paix consacré au football.

Activités économiques

L’économie de la ville a été fortement sinistrée par ces années de crise militaro-politique. Cependant Bouaké reste la troisième économie du pays après Abidjan et San-Pédro. Le PIB de Bouaké est de 0,758 milliards de dollars soit un peu plus de 3 % du PIB ivoirien.

Bouaké est située au carrefour des grands axes routiers et ferroviaires, et à la lisière de deux grandes zones à économies complémentaires, une situation géographique faisant d’elle un lieu privilégié d’échanges. Elle possède le seul marché de gros d’Afrique de l’Ouest, approvisionné par des camions en provenance des pays voisins (Guinée, Mali, etc.).

Secteur primaire

Agriculture : La région comporte des plantations de cacaoyers et de caféiers. L’agriculture locale produit aussi des ignames, des bananes plantains, du manioc, du sorgho, du mil, des ananas. Une première ferme-école a été créée à Bouaké en 1910.

Pêche : Grâce à la retenue d’eau du barrage de Kossou qui couvre 1 750 km2, la pêche, qui était auparavant peu pratiquée en pays baoulé, a connu, à partir de 1969, un considérable essor. On y pêche des carpes et des capitaines destinés pour l’essentiel à la consommation locale.

Secteur secondaire

Le premier atelier d’égrenage du coton a été créé dans la ville en 1912. Une usine textile, l’usine de Gonfreville, est installée dans la ville depuis 1921.

Secteur tertiaire

Commerce

La ville est animée par un marché quotidien, appelé « super marché », le marché de la cathédrale Sainte-Thérèse où les villageois des alentours viennent s’approvisionner et vendre leur production, comme dans toutes les villes du pays.

Banques

Presque tous les établissements du réseau bancaire ivoirien est représentée à Bouaké : SGBCI, BICICI, SIB, ECOBANK, BANK ATLANTIQUE, BNI (Banque Nationale d’Investissement), BCEAO (Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest), CECP (Caisse d’Épargne et de Chèques Postaux), COOPEC (Coopérative d’Épargne et de Crédit).

Tourisme

Bouaké organise chaque année un célèbre carnaval dont l’apothéose se situe au Palais du carnaval.

Le Bouaké by night a longtemps été, avant 2002, organisé autour de l’emblématique maquis « Papagaye », où tous se rencontraient pour de longues nuits à la bière, aux plats d’attiéké, au poulet grillé ou au poisson braisé et du night-club Le Fokker 100. La ville, comme la plupart des villes d’Afrique, compte de nombreux autres maquis et des allocodromes.

  • Réalisations majeures :
  • Bouaké Ville Verte (BOVIVE)
  • Objectif Global : Contribuer à la lutte contre le changement climatique en faisant de Bouaké une Ville Verte
  • Objectif Spécifique : Bouaké est un membre leader et actif d’un réseau d’échanges réciproques de villes sur la Lutte contre le Changement Climatique
  • Bitumage des axes Dar-Es-Salam – Tolla – Gestoci​
  • Projet d’Aménagement de la zone marchande du centre-ville de Bouaké

GOUVERNANCE & MARKETING TERRITORIAL

Expériences sur le budget participatif

Appui au renforcement de la gouvernance locale en Côte d’Ivoire : renforcement des capacités des leaders d’opinion et animation des fora communautaires pour la promotion du Budget Participatif dans la commune de Bouaké

CONTACTS UTILES

Téléphone

Tel : (+225) 07 57309400

Email : dlagouth2013@yahoo.fr  Site : https://mairiedebouake.ci/

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