Commune de Yamoussoukro

Historique de peuplement 

En 1901, la reine Yamoussou, nièce de Kouassi N’Go, dirigeait le village de N’Gokro au moment de la colonisation française. Le village comptait alors 475 habitants, et on dénombrait aux alentours 129 villages de peuplement Akouè.

Des relations diplomatiques et commerciales s’établissent mais, en 1909, à l’appel du chef du village de Djamalabo, les Akouès se révoltent contre l’administration coloniale française. Le poste de Bonzi, à sept kilomètres de Yamoussoukro sur la route de Bouaflé, est incendié et l’administrateur, Simon Maurice, ne doit la vie qu’à l’intervention de Kouassi N’Go. Celui-ci reçoit l’administrateur chez sa tante Yamoussou, grand-tante de Félix Houphouët-Boigny, par la suite fondateur de la République de Côte d’Ivoire, et persuade ensuite les Akouè de ne pas faire une guerre qui n’aurait pu tourner qu’à un désastre. La situation redevenue normale, l’administrateur Simon Maurice, jugeant que Bonzi était devenu peu sûr, décide de transférer le poste militaire français à N’Gokro, rebaptisé Yamoussoukro en hommage à Yamoussou, où l’administration française construisit par la suite une pyramide à la mémoire de Kouassi N’Go, chef des Akouès.

En 1919, le poste civil de Yamoussoukro fut supprimé, puis Félix Houphouët-Boigny devint chef de village en 1939. Une longue période s’écoula où Yamoussoukro, petite ville tournée vers l’agriculture, resta dans l’ombre, jusqu’à l’après-guerre où elle vit la création du Syndicat Agricole Africain qui donnera naissance ultérieurement au PDCI-RDA, et les premières conférences de son créateur, Félix Houphouët-Boigny, mais c’est seulement à partir de l’indépendance du pays, en 1960, que Yamoussoukro prit son véritable essor.

Dès 1964, le président pouvait montrer des plans ambitieux et faire commencer à construire. En 1965, eut lieu une journée, appelée plus tard la grande leçon de Yamoussoukro, où l’on fit visiter les plantations aux cadres de la nation, aux invités, les conviant à transposer au niveau de leurs propres villages les efforts et réalisations agricoles menées à bien jusqu’ici. Et le 21 juillet 1977, Félix Houphouët-Boigny offrait ses plantations à l’État.

En mars 1983, Yamoussoukro est devenue la capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire, succédant ainsi, en un siècle, à Grand-Bassam (1893-1900), Bingerville (1900-1933) et Abidjan (1933-1983). Outre sa position centrale au sein du territoire de la Côte d’Ivoire, une des justifications données à ce moment-là par le président de la République Félix Houphouët-Boigny, qui en a pris la décision, était que les trois capitales antérieures résultaient d’un choix exclusif du seul colonisateur et que la désignation de Yamoussoukro comme nouvelle capitale.

Autrefois, avant l’indépendance du pays en 1960, la ville était placée sous l’autorité d’un administrateur des colonies, le «commandant de cercle». Placé sous l’autorité du gouverneur, ce fonctionnaire administrait une région du pays, appelée «Cercle», en particulier en appliquant le code de l’indigénat en vigueur dans tout l’Empire colonial français jusqu’à son abrogation en 1945 grâce notamment à l’action du sénégalais Amadou Lamine-Guèye. Le gouverneur était placé sous l’autorité du gouverneur général, lui-même dépendant du Ministre des colonies.

Yamoussoukro est chef-lieu de sous-préfecture et chef-lieu de département. Il s’agit d’une entité administrative à la fois décentralisée et déconcentrée.

La sous-préfecture (circonscription administrative déconcentrée) est administrée pour certaines matières par le sous-préfet, agissant par délégation, pour le préfet. Celui-ci administre quant à lui, le département. Le Préfet, représentant l’État au sein de la circonscription placée sous son autorité, assure la tutelle des collectivités territoriales, en leur apportant assistance et conseil, mais également en procédant à un contrôle tant sur leurs actes que sur leurs organes.

Une loi de 1978 a institué 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays. Au nombre de celles-ci figure Yamoussoukro.

La commune, collectivité territoriale, est administrée par un Conseil Municipal présidé par le Maire. Le département, collectivité territoriale également, est administré par un Conseil Général conduit par son président.

La ville est membre de l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire, de l’Union des villes africaines et de l’Association Internationale des Maires Francophones. Outre la ville, la commune de Yamoussoukro comporte 17 villages : Seman, Kpoussoussou, N’dakonankro, Logbakro, Nanan, Akpéssékro, Abouakoussikro, Sahabo, Bossi, Kami, N’gbessou, Bezro, N’gattakro, Aboukro, Kpangbassou, Dougounoukouadiokro, Soubiakro.

Comme dans la plupart des villes et villages africains, une organisation traditionnelle, dite coutumière, coexiste avec celle de l’État. Il existe ainsi traditionnellement un « Conseil des Anciens », dirigé par un « Chef de village ».

Administration 

Une loi de 197821 a institué 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays. Au nombre de celles-ci figure Yamoussoukro.

La commune, collectivité territoriale, est administrée par un conseil municipal présidé par le maire. Le département, collectivité territoriale également, est administré par un conseil général conduit par son président22.

La ville est membre de l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire, de l’Union des villes africaines et de Association internationale des maires francophones dont le président actuel est Anne Hidalgo. Outre la ville, la commune de Yamoussoukro comporte 23 villages : Seman, Kpoussoussou, Ndakonankro, Logbakro, Nanan, Akpessekro, Abouakoussikro, Sahabo, Bossi, Kami, Ngbessou, Bezro, Ngattakro, Aboukro, Kpangbassou, Dougoukouadiokro, Soubiakro, Zatta, Zambakro, Djahkro, Fondi, Gourominankro, Duokro

Comme dans la plupart des villes et villages africains, une organisation traditionnelle, dite coutumière, coexiste avec celle de l’État. Il existe ainsi traditionnellement un « Conseil des Anciens », dirigé par un « Chef de village »23,24

Composition du Conseil local

Il est l’organe suprême qui règle les affaires de la commune par ses délibérations. A cet effet, en harmonie avec les orientations nationales, il programme, met en oeuvre les opérations et les actions de développement de la commune en vue d’assurer les meilleures conditions de vie à l’ensemble de la population. Il donne son avis toutefois que celui-ci est requis par les lois et règlement ou qu’il est demandé par l’autorité supérieure. Il vote le budget municipal ; ” 1 siège à la Mairie de la Commune sur convocation du Maire. Il est composé de 4 commissions :

  • Commission 1 : Affaires Economiques, Financières et Domaniales
  • Commission 2 : Affaires Sociales et Culturelles
  • Commission 3 : Environnement, Cadre de vie et Tourisme
  • Commission 4 : Urbanisme et Travaux, Equipement, Infrastructures, Transport et planification
  • Commission 5 : Technologie de l’Information, de la Communication et des relations extérieures
  • Commission 6 : Education-formation, jeunesse et sports

L’Autorité locale

M. KOUACOU GNRANGBE Kouadio Jean

SITUATION DE LA COLLECTIVITE TERRITORIALE

Géographie 

Yamoussoukro se situe au centre du pays dans la Région des Lacs, à 248 km d’Abidjan. Elle est située dans un relief plat, recouvert d’une savane arborée et traversée par des cours d’eau dont la Marahoué et le N’Zi, deux affluents du Bandama3.

Le district de Yamoussoukro, situé entre 6°15 et 7°35 de latitude nord et 4°40 et 5°40 de longitude ouest, fait partie de la grande Région des lacs.

Insérer la carte de la collectivité territoriale.

DESCRIPTION DE LA COLLECTIVITE TERRITORIALE

Démographie 

La population de Yamoussoukro est constituée essentiellement de Baoulés avec leurs nombreux sous-groupes, lesquels, avec trois millions de personnes, représentent environ 23 % de la population du pays. Il s’agit d’un peuplement récent puisque les spécialistes considèrent qu’avant 1730 les Baoulés en tant que tels n’existaient pas31. Selon le recensement de 1998, en Côte d’Ivoire, un habitant sur quatre est étranger. C’est localement le cas dans la région de Yamoussoukro, les populations allogènes venant principalement du Burkina Faso et du Mali, particulièrement pour travailler dans les plantations et dans le secteur du commerce informel.

Avec une population urbaine d’environ 275 000 habitants, le taux d’urbanisation du district de Yamoussoukro est de l’ordre de 55 % contre 45 % de population vivant en milieu rural. Le taux d’accroissement annuel observé sur la période de 1988 à 1998 est de 2,6 %.

Comme partout en Afrique, la population autochtone était animiste, mais si ces traditions subsistent (bois sacré, fétiches, etc.), elles cohabitent avec les religions monothéistes importées par les colonisateurs de l’Afrique de l’Ouest, le catholicisme et l’islam.

Equipements et infrastructures sociaux de base :

Éducation

En Côte d’Ivoire, le taux de scolarisation est de 74 %33 et l’accès à l’enseignement secondaire est limité par un concours d’entrée en sixième à l’issue duquel 1/3 des élèves est admis à poursuivre ses études.

Le département compte 86 écoles primaires, neuf établissements secondaires, un établissement secondaire technique et un établissement d’enseignement supérieur.

Enseignement supérieur

L’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny a été fondé en 1996. Il a fait l’objet, de nombreuses années durant, d’un projet de coopération franco-ivoirien, abandonné en raison des événements de septembre 2002. Il comporte également un American corner qui est le plus vaste et le plus fourni parmi les dix espaces américains ouverts en Afrique depuis 200334 et qui constitue une unité documentaire spécialisée sur les États-Unis et fonctionne comme une fenêtre virtuelle ouverte sur l’Amérique et le reste du monde.

L’INP-HB a été créé par décret no 96-678 du 4 septembre 1996. Ce décret a permis la fusion de quatre grandes écoles de formation :

  • l’Institut Agricole de Bouaké (IAB) ;
  • l’École Nationale Supérieure d’Agronomie (ENSA), fondée en 1989;
  • l’Institut National Supérieur de l’Enseignement Technique (INSET) fondé en 1979 ;
  • l’École Nationale Supérieure des Travaux Publics (ENSTP).

La fusion et la restructuration de ses écoles en 1996 a donné six écoles qui sont :

  • l’École Supérieure d’Agronomie (ESA) ;
  • l’École Supérieure d’Industrie (ESI) ;
  • l’École Supérieure des Mines et Géologie (ESMG) ;
  • l’École Supérieure des Travaux Publics (ESTP) ;
  • l’École de Formation Continue et de Perfectionnement des Cadres (EFCPC) ;
  • l’École Supérieure de Commerce et d’Administration des Entreprises (ESCAE).

Enseignement secondaire

La ville dispose d’un lycée français35, le lycée français Saint-Exupéry.

Créé en 1962, le lycée anciennement appelé « lycée de Jeunes Filles » a été baptisé Lycée Mamie-Adjoua en 1988 pour rendre hommage à une sœur de l’ancien président Félix Houphouët-Boigny. Son originalité est due à l’architecte Jean Léon qui a dessiné le complexe sportif et l’auditorium.

Elle dispose également du premier lycée d’excellence de la Côte d’Ivoire : le lycée scientifique de Yamoussoukro. Achevé en 1978, il a été construit pour accueillir 3 000 élèves. Il est composé d’un ensemble central réservé à l’administration, à la restauration et aux activités de loisirs (cinéma, bibliothèque, etc.), de dortoirs, de salles de classes et d’un ensemble sportif comportant piscine olympique, gymnase, tennis et autres terrains de jeux.

Santé

Le département de Yamoussoukro compte un centre hospitalier régional, 37 centres de santé, un centre de santé scolaire et universitaire, un cabinet dentaire, une clinique et sept officines de pharmacie. Comme dans la plupart des villes en Afrique, l’hôpital ne fournit pas les médicaments. Il est nécessaire, avant de s’y rendre, d’acheter pansements, seringues, mercurochrome, etc. à la pharmacie. Les autorités de Côte d’Ivoire envisagent de construire un centre de cancérologie.

La lèpre sévit encore dans certains villages de la région ainsi que dans les départements de Danané, Man, Biankouma, Touba, Tingréla, Boundiali, Korhogo, Katiola, Dabakala et Béoumi. 856 nouveaux cas ont été dépistés en Côte d’Ivoire au cours de l’année 2007 et 1 367 malades sont actuellement en traitement, selon les autorités sanitaires du pays. Entre 1995 et 1999, 269 nouveaux cas de lèpre avaient été dépistés dans le district sanitaire de Yamoussoukro. De son côté, l’OMS estime à 500 000 le nombre de lépreux dans le monde et à plus d’un million le nombre de personnes présentant des invalidités dues à la lèpre. La polychimiothérapie qui associe trois médicaments est le seul traitement qui guérit véritablement la lèpre. Efficace et gratuit, il est disponible dans tous les centres de santé du pays

Activités économiques :

Secteur primaire

Agriculture

En constituant la source principale de revenus pour la moitié des habitants, l’agriculture constitue l’activité économique la plus importante de la région.

La région comporte des plantations de cacaoyers et de caféiers. 4 000 exploitants de café et 5 000 de cacao ont été recensés dans la région.

L’agriculture locale produit aussi des cultures vivrières : ignames (133 000 tonnes annuelles), des bananes plantains (52 000 tonnes annuellement), du manioc (7 500 tonnes annuellement), du maïs, du riz irrigué et du riz pluvial avec un rendement supérieur au précédent, et qui présente l’avantage appréciable de permettre deux récoltes annuelles. La superficie totale aménagée et rizicultrice en double culture annuelle est évaluée à 2 260 hectares. Le riz constitue l’aliment de base en Côte d’Ivoire mais le pays en est importateur à hauteur de 750 000 tonnes par an44.

Yamoussoukro dispose également de cocoteraies dont une partie a été détruite pour bâtir la prestigieuse et gigantesque basilique Notre-Dame de la Paix. Sur le plateau se situe la plantation de manguiers de Kpangbassouw.

Différents programmes d’élevage ont permis d’atteindre en l’an 2000 les résultats suivants : 284 fermes d’élevage bovin avec un effectif de 25 000 têtes ; 389 fermes d’élevage ovin avec un effectifs de 17 000 têtes ; 72 élevages de caprins avec un effectif de 850 têtes ; 97 élevages améliorés de porcs avec un effectif de 4 220 têtes ; 44 fermes d’élevage de poulets de chair et 11 d’élevage de pondeuses; 61 apiculteurs qui exploitent 800 ruches.

Pêche

Grâce à la retenue d’eau du barrage de Kossou qui couvre 1 750 km2, la pêche, qui était auparavant peu pratiquée en pays Baoulé, a connu, à partir de 1969, un considérable essor. On y pêche des carpes et des capitaines destinés pour l’essentiel à la consommation locale. Le plan d’eau est de 15 000 hectares et produit plus de 1 000 tonnes de poisson frais grâce à quatre cents pêcheurs. Les caractéristiques de plans d’eau des soixante lacs hydro-agricoles disséminés dans la région sont aussi favorables à la pêche. Ces lacs ont, par ailleurs, un rôle ornithologique47.

Mines

Plusieurs indices d’or ont été découverts dans la région mais l’exploitation minière est essentiellement artisanale.

Secteur secondaire

Une usine de décorticage du coton, gérée par la société SORIZCI, est installée dans la région, à Toumbokro48. On y trouve également quelques scieries de bois ainsi que 46 unités artisanales de traitement du riz.

La ville abrite d’importants dépôts de stockage des hydrocarbures gérés par la GESTOCI49.

Il est envisagé, par l’Agence ivoirienne de promotion de l’hévéaculture (Aiph), d’y construire une usine de traitement du latex50.

Secteur tertiaire

Comme dans tous les pays du tiers monde en voie de développement, une grande partie de l’économie de la ville se situe dans le domaine que les économistes ont baptisé d’économie informelle avec ses nombreux « petits métiers ».

Commerce

La ville est équipée d’un marché dont l’activité est quotidienne et où les villageois des alentours viennent s’approvisionner et y vendre leur production. Ce grand marché a été partiellement détruit par un incendie en 2006. La construction d’un nouveau grand marché central est envisagé, en coopération avec la Chine51. En revanche, comme beaucoup de villes en Côte d’Ivoire, elle ne dispose pas de supermarché. Le tissu commercial est surtout constitué de vendeurs de produits agricoles, de représentants et concessionnaires d’automobiles ou de machines agricoles, de nombreuses boutiques de détaillants tenues surtout par des ressortissants étrangers, notamment des Sénégalais, Béninois ou Nigérians, qui représentent environ 87 % de l’ensemble des opérateurs, selon le dernier recensement. À la sortie nord de la ville se trouve un important marché aux fruits.

Banques

La quasi-totalité des établissements du réseau bancaire ivoirien est représentée à Yamoussoukro : SGBCI, BICICI, BNI (Banque nationale d’investissement), BCEAO (Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest), CECP (Caisse d’épargne et de chèques postaux), COOPEC (Coopérative d’épargne et de crédit).

Réalisations majeures :

Adressage des rues de la commune

CONTACTS UTILES

Maire de la Commune de Yamoussoukro

– Nom: KOUACOU GNRANGBE KOUADIO Jean

– téléphone : +225 30-64-00-00

– Email: k.ndjadjo@yahoo.fr

– Site web: http://www.mairieyamoussoukro.ci

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