Indice de perception de la corruption 2022 : la RDC classée à la 166e place sur 180 pays (Rapport de Transparency International)
La République démocratique du Congo est classée à la 166è place sur 180 pays dans le classement de Transparency international, publié mardi 31 janvier, sur l’indice de perception de la corruption (IPC) au cours de l’année 2022. La RDC a progressé de 3 rangs avec un score de 20 sur 100 contre 19 sur 100 l’année précédente et 169è place en 2021. Ce qui représente un recul de la corruption.
Ce rapport publié chaque année par Transparency International permet de cerner la situation de corruption à travers le monde dans le but d’inciter des gouvernements à mener des reformes systématiques dans leurs pays respectifs afin d’améliorer la gouvernance.
Cette moindre progression de la RDC revient à dire que le pays de Félix Tshisekedi doit renforcer sa capacité de lutter contre la corruption. Ce fléau est encore loin de ne plus avoir les beaux jours sur le sol congolais.
A la tête des pays le moins corrompus au monde se trouvent en première position le Danemark, la Finlande en deuxième position et la Nouvelle-Zélande en troisième place.
Un monde qui a un besoin urgent d’action
L’indice de perception de la corruption (IPC) 2022 montre que la plupart des pays ne parviennent pas à enrayer la corruption.
L’IPC classe 180 pays et territoires à travers le monde en fonction de leur niveau perçu de corruption dans le secteur public, sur une échelle de 0 (très corrompu) à 100 (très propre).
La moyenne mondiale reste inchangée depuis plus d’une décennie à seulement 43 sur 100. Plus des deux tiers des pays obtiennent un score inférieur à 50, tandis que 26 pays sont tombés à leurs scores les plus bas à ce jour. Malgré des efforts concertés et des gains durement acquis par certains, 155 pays n’ont fait aucun progrès significatif contre la corruption ou ont reculé depuis 2012, précise Transparency International.
IPC pour l’Afrique Subsaharienne
Les résultats de l’IPC de cette année soulignent à quel point les chemins entrelacés de la démocratie, de la sécurité et du développement en Afrique subsaharienne sont érodés par la corruption, en particulier en période de crises mondiales. La région a du mal à se remettre de la pandémie de COVID-19 et de l’augmentation du coût de la vie. Des fonds considérables sont nécessaires pour faire face aux conséquences des défis économiques, écologiques et sanitaires, et ils ne doivent pas être perdus à cause de la corruption.
Les Seychelles continuent de dominer la région avec un score IPC de 70, suivis du Botswana et du Cap Vert, chacun avec 60. Le Burundi (17), la Guinée équatoriale (17), le Soudan du Sud (13) et la Somalie (12) obtiennent les scores les plus bas.
Les conflits et les problèmes de sécurité ont encore affaibli les institutions et sapé la capacité des États à réagir de manière décisive à la corruption. Cela a également signifié peu ou pas d’action pour empêcher la fuite des capitaux – estimée à des dizaines de milliards de dollars chaque année de la région. Les contrôles indépendants de l’alimentation ont également continué à être touchés. Des personnalités ou des militants de l’opposition ont été intimidés, calomniés ou arrêtés, parfois sous prétexte de répression anti-corruption et rendus possibles par des systèmes judiciaires fortement politisés.
La pandémie a affecté les moyens de subsistance des populations, creusé les inégalités et accru les risques de corruption dans la région. Il n’est pas surprenant que la corruption ait été un problème central dans de nombreuses élections en 2022. L’intégrité du vote lui-même est également restée une préoccupation. Au Kenya (32), l’élection a mis en évidence le besoin urgent d’un contrôle public du financement politique. La même question sera à l’honneur lors des élections de 2023 au Nigeria (24) et au Ghana (43) en 2024.
Jordan MAYENIKINI
Source: Actualite.cd