Conseil départementale de Louga

Composition du Conseil local 

Le Conseil départemental  composés 60 élus départementaux 

L’Autorité locale

Président de conseil départemental : Amadou Mberry Sylla

Carte de la collectivité territoriale

DESCRIPTION DE LA COLLECTIVITE TERRITORIALE

Démographie 

Une population régionale estimée à plus de 905 968 habitants

Equipements et infrastructures sociaux de base :

Situation scolaire

Ecole

INDICATEURSCARACTÉRISTIQUES
Infrastructure44 Etabl (moyen/secondaire)
Population scolarisable
Population scolarisée23 991
TBS
Rapport de masculinité48% de garçons
Ratio élèves / classes
Ratio élèves / tables-bancs
Ratio enseignant / élèves
Accès aux commoditésEau, Electricité, Toilettes

A côté de l’enseignement général, la formation professionnelle au niveau départemental, avec 77.%  de l’effectif régional (501 apprenants dont 92 garçons 409 Filles),  demeure un levier qu’il convient d’actionner pour lui donner toute la place qui sied dans la promotion du développement économique territorial. La formation technique et professionnelle aura bientôt l’avantage de mettre sur le marché du travail des sortants opérationnels, grâce au futur centre de transit professionnel en construction par le Conseil départemental sur financement du PADEL/PNDL.

Situation de sanitaire

Au plan des infrastructures de santé, la région de Louga compte en 2012 :

Un Etablissement Public de Santé (CHR) de niveau II à Louga,

Un Etablissement Public de Santé de niveau I à Linguère,

8 districts sanitaires, dont quatre(04) dans le département de Louga (Koki, Keur Momar Sarr, Sakal et Louga).

8 centres de santé (CS) – dont un privé –  et deux postes de santé érigés récemment en CS ; 3 CS sont dans des locaux provisoires (SAKAL, KOKI, KMSarr),

97 postes de santé (PS) dont six privés,

4 cliniques médico-chirurgicales dont deux(02) à Louga, 3 cabinets médicaux et 28 officines.

Certaines infrastructures d’appoint sont absentes :

une banque de sang de stature régionale,

un centre régional de formation en santé.

Eau

Le réseau d’approvisionnement en eau potable, en milieu urbain, alimenté en énergie par la SENELEC, se fait essentiellement à partir des ouvrages de stockage. La commune de Louga dispose de 3 ouvrages de stockage en béton armé d’une capacité unitaire de 400 m3, soit un volume total de 1200 m3 : 2 Châteaux d’eau R1 et R3 implantés au niveau de l’agence de la SDE ; 1 Château d’eau R2 « Marbath » à Keur Serigne Louga Est.
L’alimentation en eau des populations en milieu rural se fait  par les forages à partir des bornes fontaines, branchements particuliers et communautaires, abreuvoirs et potences. 

Par ailleurs, plusieurs villages appartenant aux communautés rurales de Niomré, Nguer Malal, Keur Momar Sarr, Sakal, Ngueune Sarr, Nguidilé, Mbédiène, et Kelle Guèye,  s’alimentent en eau potable à partir de l’ALG avec un nombre global de 3069 branchements privés et 324 bornes fontaines.

Le département de Louga compte 85 forages dont 55 forages électrifiés. Il y existe aussi des puits modernes et des pompes à motricité humaine. Le taux d’accès à l’eau potable est de 83%  et au plan de l’assainissement des progrès importants sont faits avec  le PEPAM et l’AIMF notamment en milieu urbain.

Energie

Le taux d’accès au réseau électrique au niveau du département se situe autour de 10%. La SENELEC est la principale pourvoyeuse d’énergie électrique dans le département. Cependant,   une bonne partie de la population des communes n’a pas encore accès au réseau électrique de la SENELEC et ne disposent d’aucune autre source (solaire ou groupe électrogène) pour satisfaire leurs besoins en énergie. Quant à l’éclairage public, il n’est opérationnel que périodiquement, et encore, avec  beaucoup  de lampadaires qui ne fonctionnent pas, surtout dans les zonez périurbaines

Activités économiques :

Secteurs productifs

Avec des secteurs aussi porteurs que l’agriculture et l’élevage, en plus des apports consistants de l’émigration (près de 8 milliards de transferts d’argent enregistrés annuellement rien qu’à partir du circuit officiel), la situation économique dans ce département devait être autre que ce qu’elle est présentement. Malgré ses nombreuses potentialités et le fort taux d’émigration de ses fils, le département de Louga tarde à décoller au plan économique. Avec ses 354 989 habitants, le département de Louga offre un réel potentiel économique. Une économie qui repose essentiellement sur les secteurs productifs, notamment à travers la pratique agropastorale. Son tissu industriel qui devait être en mesure de sou tendre l’exploitation d’espèces agricoles à haute valeur ajoutée est malheureusement peu développé et le niveau des investissements faibles. Le département de Louga cherche toujours les voies pour son développement économique.  L’Elevage forme avec l’Agriculture les deux activités maîtresses qui occupent près de 70% de la population départementale.

 La pêche

Les contraintes au développement du secteur de la pêche dans le département s’articulent autour des points suivants :

Uniformité des techniques de pêche (le filet dormant)

Inexistence de quai de pêche à Potou ;

Absence de moyens adéquats de stockage et de conservation des produits halieutiques ;

Exiguïté et non aménagement du marché de Louga,

Absence de moyens de navigation pour la surveillance des pêches à Potou ;

Insuffisance des capacités organisationnelles et techniques des acteurs (pêcheurs, mareyeurs, transformatrices et apiculteurs) ;

Envahissement des eaux du lac de Guiers par le typha ;

Non développement   de la pisciculture malgré l’existence de quelques initiatives,

Absence de moyens logistiques pour le service départemental des pêches et de la surveillance de Louga et le centre de pêche de Guidick.

L’agriculture

Il est dominé par les cultures sous pluie lessivantes parce que utilisant très peu de fertilisants ne serait-ce que pour restituer les exportations de récoltes (avec la relance du Programme engrais le ratio entre superficies engraissées et emblavures demeure encore faible avec un taux de couverture de seulement 1 à 2%).

 C’est ainsi qu’on assiste à un secteur totalement plombé par les effets conjugués d’un profil cultural dégradé et d’une pluviométrie particulièrement déficiente (avec un glissement continu sens Nord-Sud de la carte des isohyètes, le constat est là, avec un niveau des précipitations dégressif excédant aujourd’hui difficilement 400mm/an au meilleur des cas).

Malgré une suppression de la TVA sur les produits agricoles, une forte subvention des intrants agricoles  semences et engrais, du matériel agricole dans le Programme rééquipement du Monde rural depuis 2012, l’activité agricole reste scotchée à des seuils de performances économiques encore extrêmement faibles incapables de garantir un accroissement des revenus des producteurs.

L’Agriculture demeure toutefois l’activité la plus accessible à la majorité des masses dont plus de 70% vit en milieu.

L’Elevage

La première activité pratiquée dans la zone sylvo-pastorale, laisse augurer un impact certain sur l’économie départemental.

Le potentiel laitier du cheptel départemental est important, à côté d’une production importante de viande non valorisée.

La dégradation des ressources fourragères, l’insuffisance des points d’eau et le faible appui conseil malgré les efforts consentis çà et là par l’État avec la mise en place de structures pour un encadrement rapproché telle que l’ANCAR qui ne couvre pas totalement toutes les communes du département, constituent les principales  contraintes à surmonter.

Une prise de conscience généralisée de la mauvaise gestion des ressources naturelles, de la dégradation de l’environnement, exige une application rigoureuse du développement durable considéré comme un mode d’exploitation rationnelle des ressources naturelles (les terres avec tout ce que cela comporte comme constituants, les eaux et l’utilisation des moyens techniquement bien adaptés, économiquement viables et socialement acceptables pour l’environnement.

L’industrie et les PME/PMI

Ce sous-secteur de l’industrie ne compte plus que quelques rares unités fonctionnelles, la SPIA, spécialisée dans la fabrication de produits phytosanitaires qui a pu réaliser un chiffre d’affaires de 3 256 325 701 FCFA en 2008 et permettre 103 postes d’emplois permanents pour une valeur ajoutée de 931 683 574 FCFA.

Il existe aussi l’usine SUNEOR de Louga, spécialisée en produits semi-finis, à savoir les graines et le son gras d’arachide destinés respectivement à l’exportation en direction de l’Europe et aux huileries du groupe notamment de Kaolack,  Dakar et  Diourbel. Pourvoyeuse d’emplois permanents (06), contractuels (24) et temporaires (550 trieuses), elle continue de jouer un rôle non négligeable dans l’économie régionale, malgré les faibles résultats des dernières campagnes agricoles. Ces dernières années ont vu naître la minoterie « Touba Bétail Kébémer » produisant de l’aliment pour le bétail et des entreprises de moindre envergure qui s’activent dans production et la transformation.

La plupart des entreprises connaissent des contraintes structurelles liées à la fourniture déficitaire de l’électricité, aux  difficultés de gestion et d’accès au crédit et au marché. Cette situation est un des facteurs qui ont conduit les deux unités, INDOSEN (confection) et la NOCOSE  (bonbons) à fermer leurs portes du fait de leurs faibles performances dans des domaines fortement concurrencés.

Le Domaine Industriel et Textile de Kaolack-Saloum (DOMITEXKASALOUM) repreneur de l’INDOSEN devrait commencer ses activités en 2010.

Installées toutes en zone urbaine,  ces unités de production ne sont  pas sans risques de nuisances environnementales. En effet, la proximité avec les habitations constitue un problème fondamental pour le bien-être des populations, surtout par rapport à la gestion des produits chimiques.

Les mines

Le Département  de Louga n’est pas très pourvu en ressources  minières, néanmoins il dispose de gisements localisés dans les zones suivantes :

le long du littoral : dunes blanches, tourbe ;

Keur Momar Sarr,  N’garaf : latérite.

Ces ressources demeurent encore sous exploitées à causes de multiples contraintes dont les plus importantes résident dans les conditions d’exploitation.

TIC et Services Financiers

Globalement, le département est desservi par l’ensemble des opérateurs de téléphonie Orange, Expresso et Tigo  avec une bonne  couverture située autour de 73%. Presque toutes les opérations financières formelles des habitants du département s’effectuent à  Louga ville  où est concentrée la quasi-totalité des agences bancaires (BICIS, SGBS, CBAO, ECOBANK, BANQUE ATLANTIQUE, BRS, CNCAS et des Mutuelles d’épargne et de crédits (Microred, CMS, Acep, Crédit solidaire Afrique, Caurie, Fongip, Fadec Njambur, Pamecas, Fides). Seules quelques mutuelles ont des annexes   installées dans les communes comme Leona, Keur Momar Sarr.

Les ménages du département étant fortement soutenus par les transferts financiers des émigrés, la création de bureaux annexes dans les villages chefs-lieux communaux par une amélioration de l’accès aux   Postes  et Points de Transfert d’Argent présents, « Wari », «Orange Money » en l’occurrence est souhaitable, pour amorcer une dynamique de transaction et impacter positivement le Développement Economique territorial.

 Le commerce

Le commerce constitue un secteur important de l’économie du département. Du fait de l’absence d’une industrie locale et de la dégradation du pouvoir d’achat des paysans, il s’offre aux populations comme source alternative de revenus.

Les produits de consommation courante en constituent le maillon essentiel à côté des matériaux de construction, des produits de l’élevage et ceux de l’agriculture.

La distribution de ces produits fait intervenir une diversité d’acteurs qui s’intègrent dans deux groupes ou stades : le demi-gros et le détail. Les demi-grossistes qui assurent une distribution à grande échelle des produits de base sont concentrés essentiellement en zone urbaine.

Parallèlement, le commerce rural reste assez dynamique et porte essentiellement sur les produits agricoles  et pastoraux avec comme support les marchés hebdomadaires ou «loumas».

Au total on dénombre dans le département de Louga, 04 marchés permanents et 08 Loumas.

De bonnes perspectives s’offrent au commerce, notamment le fort potentiel d’investissement lié à l’apport des émigrés qui s’intéressent de plus en plus au secteur. La contribution de ces derniers au développement du secteur reste tout de même marginale comparée aux moyens qu’ils consacrent  à l’habitat.

Au niveau des acteurs, l’UNACOIS demeure la principale organisation de commerçants dignement représentée au niveau de la région.

Le commerce se heurte toutefois à des contraintes qui gangrènent son essor. Au nombre de ces contraintes, figure en bonne place le poids important qu’occupe l’informel. Nombreux sont ceux  qui ne se sont pas immatriculés au registre du commerce et du crédit mobilier. A cela, s’ajoute le manque d’organisation des acteurs qui se répercute sur leur gestion et le faible niveau d’accès au crédit.

A part le gaz butane qui a connu des baisses successives entre 2014 et 2015, les prix de la plupart des produits de consommation courante sont restés stationnaires.

La stagnation du prix des autres produits comme l’huile en fut, le riz brisé non parfumé, le sucre cristallisé et la farine boulangère est liée au fait que ce sont des prix fixés par l’Etat. Pour les autres produits, les prix sont fixés selon la loi du marché en fonction de l’offre et de la demande.

Levea a Reply

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