COMMUNE DE LAGDO

PRESENTATION DE LA COMMUNE

Historique de peuplement 

Il y a plus de 25 ans aujourd’hui, Lagdo était le nom d’un petit village lacustre au bord du fleuve Bénoué ; à cette époque, ses habitants, composés majoritairement des tribus NyemNyem et Bata étaient agriculteurs et pêcheurs. Avec la recherche des pâturages verdoyants aux abords du cours d’eau, les peulhs dont la principale activité était l’élevage des ruminants, ont mené une forme de conquête qui a fini par éloigner les tribus autochtones citées plus haut ; elles ont décidé de lever le camp pour s’établir un peu plus en aval, sur le site actuel en gardant le même nom.

Avec la construction du barrage et sa mise en eau intervenue en1984, le village originel Lagdo a été englouti par les eaux de la retenue; celles des populations qui y étaient restées se sentirent obligés de se déplacer et surtout de rejoindre leurs congénères sur le deuxième site, où vont affluer d’autres personnes d’origines diverses, en vue de mener des activités variées, puisqu’il fallait bien que le personnel travaillant dans le barrage vive normalement ; c’est la naissance de la ville de Lagdo qui dépend directement de l’arrondissement de Garoua. En 1993, la Commune de Lagdo est créée par Décret Présidentiel N°93/321 du 25 Novembre 1993. Elle est issue de l’éclatement de l’ancien Commune Rurale de Garoua en 9 circonscriptions administratives (Lagdo, Bibémi, Pitoa, Tcheboa, Demsa, Mayo-Hourna, Touroua, Dembo et Baschéo) ; son premier exécutif gère la structure à partir de 1996. Elle compte aujourd’hui 41 conseillers municipaux qui prennent régulièrement part aux séances de délibération de la commune. Cette Commune a gardé ses caractéristiques originelles: la population cosmopolite est très laborieuse et entreprenante, d’où le dynamisme de la Commune en question.

L’Autorité locale

Maire : Luc Kaga

SITUATION DE LA COLLECTIVITE TERRITORIALE

Géographie 

En 1993, la Commune de Lagdo est créée par Décret Présidentiel N°93/321 du 25 Novembre 1993. Elle est issue de l’éclatement de l’ancien Commune Rurale de Garoua en 9 circonscriptions administratives (Lagdo, Bibemi, Pitoa, Tchéboa, Demsa, Mayo-Hourna, Tourou, Dembo et Baschéo) ; son premier exécutif gère la structure à partir de 1996. La commune de Lagdo est située à 65 Km de Garoua, Région du Nord. Elle est située à 09°03’440,4’’ Nord, et 13°39’335,5’’ Est. Elle couvre une superficie de 2.250 Km² avec 167 villages :

 Est limitée :

-Au Nord par les Communes de Ngong et de Bibémi ;

– Au Sud par les Communes de Tcholliré et de Poli ;

-À l’Est par les Communes de Rey Bouba et de Bibémi ;

 -À l’Ouest par la Commune de Ngon.

Carte de la collectivité territoriale.

DESCRIPTION DE LA COLLECTIVITE TERRITORIALE

Démographie 

La Commune de Lagdo est l’une des plus peuplées du département de la Bénoué avec 205 838 habitants (estimation MINEPAT/Bénoué). La densité de la population atteint 70 habitant/Km² par endroit et se compose majoritairement des jeunes de 0 à 20 ans (54,25% de la population totale) ; puis des adultes de 21 à 50 ans (36,8% de la population totale) et des vieux de plus de 51 ans (8,89% de la population totale).

Activités économiques

Les principales activités économiques de la commune sont l’agriculture, la pêche, l’élevage, le commerce et l’artisanat.

Agriculture

Les systèmes de production sont dominés par la pratique de l’agriculture semi-intensive, grâce à la disponibilité des terres arables et de l’eau dans le périmètre rizicole aménagé par la Mission d’Études et d’Aménagement du Nord (MEADEN) dans les années 1980. Les spéculations les plus pratiquées sont : le riz, l’oignon, le maïs, le mil, le coton et l’arachide. Les tubercules tels que la patate, le manioc sont également produits dans certains villages de la Commune. D’autres spéculations telles que le voandzou, le sésame, le taro et le niébé sont également produits par les braves cultivateurs, mais sur des parcelles spécifiques. La quasi-totalité des agriculteurs utilise les semences locales pour toutes les spéculations en dehors de celles fournie par la SODECOTON.

Elevage

L’élevage est pratiqué dans tous les villages de la zone rurale. Elle est pratiquée sous deux formes : – la forme semi-intensive avec des clôtures barbelées autour des espaces réservés, des pâturages communautaires et des parcs familiaux aux alentours des habitations. Cette forme semi-intensive est pratiquée par toutes les tribus en dehors des bororo ; – la forme extensive sentimentale pratiquée par les Bororo dont l’élevage est la principale occupation. Ils pratiquent le nomadisme et la transhumance vers les zones de pâturages en saison sèche. Les animaux n’ont pas de problèmes d’alimentation en saison des pluies compte tenu de la disponibilité en herbes dans les pâturages. Toutefois, c’est le scénario inverse en saison sèche ; certains éleveurs constituent des stocks de foin et achètent du tourteau de coton pour l’alimentation du bétail pendant cette saison. Pour l’abreuvement du bétail, les éleveurs rencontrent de sérieuses difficultés d’approvisionnement en eau dans certains villages en saison sèche ; ce qui les pousse à se déplacer vers Lagdo ou autour du fleuve Bénoué pour profiter des eaux du lac ou de ce cours d’eau. Les vaccinations sont régulièrement effectuées par les services techniques contre la pneumonie et le charbon symptomatique. Les problèmes les plus rencontrés par les éleveurs sont : le vol de bétail, l’insuffisance des pâturages et le manque d’eau en saisons sèche.

  • La production halieutique

La pêche est très pratiquée dans l’espace communal à cause du fleuve Bénoué et surtout du barrage de retenue d’eau. Cependant, la prise des poissons par les pêcheurs se sont amoindries et est devenue actuellement médiocre. Les principales raisons de cette baisse, sont l’ensablement du fleuve ; les techniques peu orthodoxes utilisées par certains pêcheurs (non-respect des normes des mailles des filets, utilisation des produits chimique pour la capture facile, aménagement des digues dans les cours d’eau, …). La régularisation tardive de la période de repos biologique (pour permettre aux poissons de se multiplier et de se développer) par les autorités en charge a constitué aussi une cause à cette diminution. La prise annuelle des poissons est passée de près de 20 000 tonnes de poissons en 1986 à moins 3 000 tonnes en 2013. Bien plus, de nombreuses espèces de poisson ont disparu du Lac. Plus de 75% de ces poissons est écoulé vers l’extérieur de la Commune, avec une bonne proportion vers les pays voisins, à cause du faible pouvoir d’achat des populations locales.

Commerce

Le commerce Le commerce est l’une des activités florissante de la Commune de Lagdo. La majorité des opérateurs économiques de la Commune excellent dans l’informel. Ces derniers assurent pour la plus part la distribution du poisson frais, sec et fumé, de la friperie, des pièces de rechange d’automobiles, des petits produits manufacturés de tout genre et les produits alimentaires,les produits pharmaceutique d’origine douteuse et non homologués, le bétail (caprins, bovins, asines, ..), le carburant frelaté, etc.. Leur domaine d’activité sur le terrain se réduit aux abords des routes, à l’intérieur des maisons ou des cases d’habitation, les surfaces libres des marchés périodiques et les alentours des lieux de spectacles traditionnels ou officiels…. Les commerçants se ravitaillement aussi bien à Garoua, que dans les pays voisins du fait de la porosité des frontières. C’est pourquoi, l’on retrouve en quantités des produits manufacturées des pays voisins Les principaux marchés de la Communes qui sont les plus reconnus sont : le marché de Djippordé, le marché de Bamé, le marché de Rabinga, le marché de Gouna, le marché de Wouro-Bocki.

L’artisanat

Les principaux artisans opèrent dans le secteur informel. Il s’agit des potiers, des forgerons, des sculpteurs sur bois et des tisserands. L’encadrement de ce secteur d’activités est absent du fait qu’aucun organisme appuyant l’artisanat local n’intervient à Lagdo.Toutefois, les artisans sont dans une large majorité des personnes dévouées et appliquées à leurs besognes. Ils sont confrontés aux difficultés d’acquisition des matières premières.

 L’exploitation forestière

 Par manque d’alternatives, les populations trouvent en l’exploitation du massif forestier de la Commune une source de revenue importante afin d’échapper à la pauvreté rampante. En principe, c’est la forte demande en bois de chauffe et du charbon par les ménages des centres urbains qui entraine l’exploitation incontrôlée et frauduleuse des réserves de la Commune. L’approvisionnement illégal des centres urbains est assuré par les collecteurs et les petits Commerçants qui achètent moins chers des fagots ou des tas de bois le long des axes routiers traversant les villages. En outre, la population utilise fortement le bois de service pour la charpente des cases d’habitation, la clôture des concessions ou des champs, le hangar et les enclos pour bétail. Son exploitation est assujettie à l’obtention d’une autorisation préalable fournie par les services compétents normalement, mais du fait du manque des ressources humaines, matérielles et financières de ces services, les populations y accèdent sans se gêner. De même pour le bois d’œuvre, les artisans exploitent les réserves pour puiser les matières premières pour la fabrication des pillons, mortiers, tabourets, sculptures, etc.

La Chasse

La chasse Malgré l’existence des zones d’intérêt cynégétiques, les produits de la chasse sont discrètement vendus ou consommés dans certains villages. Ce sont principalement les braconniers qui ravagent justement ces ZIC, l’administration en charge étant quasi impuissante du fait de l’insuffisance des moyens contre ce fléau dans cette commune. Les populations riveraines des réserves pratiquent également la chasse traditionnelle en saison sèche par l’utilisation des fusils traditionnels et modernes, les lances, les flèches, …. Ainsi que, les feux de brousse.

Le tourisme

Le Tourisme La faune et la flore des zones cynégétiques, la présence du barrage dans la zone aride et sa proximité de grands axes de communication (aéroport international de Garoua, route nationale N°1, …), l’existence des structures d’accueil et de restauration, etc. constituent des facteurs déterminants pour le développement touristique de la Commune. Seulement, le décollage de ce secteur touristique reste encore très lent comme partout au Cameroun. Car la population a une faible capacité dans l’exploitation et la valorisation de ces potentialités touristiques.

L’hôtellerie

 A l’instar du Tourisme, le secteur hôtelier est peu développé. On relève néanmoins la présence de quelques structures hôtelières dont notamment :

 · Le Beau rivage ;

 · Le Lagon Bleu ;

· Le Campement des éléphants ;

· Le Campement de l’île aux Damans.

Si ces structures assurent le confort et la sécurité des clients, il n’en demeure pas moins vrai qu’elles ploient sous des contraintes dont les plus importantes sont :

· L’absence d’eau ;

· L’absence des lignes de téléphone fixe ;

· L’étroitesse des structures (insuffisance de lits et de chambres) pour abriter un grand nombre d’étrangers.

GOUVERNANCE & MARKETING TERRITORIAL

Principaux partenaires techniques et financiers

Programme National de Développement Participatif (PNDP)

CONTACTS UTILES

Adresse, téléphone,

Tél. +237 697 36 22 12

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