COMMUNE D’OBALA

PRESENTATION DE LA COMMUNE

Historique de peuplement 

Autrefois à l’emplacement actuel de la ville d’Obala se trouvait une savane. En ces lieux, on retrouvait beaucoup d’ « obals » ou biches. Les chasseurs venaient donc de partout afin d’y chasser cette espèce animale. Il était à cet effet usuel d’entendre dire « MetekeObal » entendu pour « Je vais chasser l’obal ». Les Esselé qui constituent le clan majoritaire à Obala ont été trouvés par les Allemands qui nommèrent les lieux « Obala ». A cette période, existaient déjà les quartiers Afambassi, Elig Bessala, Foulassi et Quartier Haoussa. Compte tenu du nombre important de Bamilékés présents dans la ville, les Allemands décidèrent de tracer un quartier qui les abriteraient et en faciliterait leur contrôle ; ainsi naquit le quartier Bamiléké. A tous les endroits où devaient être établis des chefferies, les allemands donnèrent des manguiers à planter. En 1917, une chefferie de premier degré fut établie et le quartier administratif occupa pendant longtemps le rez de chaussée de la maison du chef.

Toutefois, en 1942, du fait de certains événements politiques, la chefferie de premier degré fut transférée à Edinding et celle des Esselé d’Obala devint une chefferie de second degré.         

Composition du Conseil local ;

Nombre de conseillers municipaux : 35

L’Autorité locale

 MAIRE : EDIBA SIMON PIERRE

SITUATION DE LA COLLECTIVITE TERRITORIALE

Géographie 

La commune d’Obala dont le chef-lieu porte le même nom épouse les limites territoriales de l’arrondissement d’Obala, dans le département de la Lékié, région du Centre. Elle est située à 40 km de Yaoundé sur l’Axe lourd Yaoundé – Bafia et à 50 km de Monatélé. Elle est limitée :

Au Nord par les communes de Sa’a et de Monatélé ;

A l’Ouest par la Commune d’Elig-Mfomo;

Au Sud par la commune d’Okola ;

A l’Est par les communes de Batschenga, Edzendouan, Soa et Yaoundé Ier

Carte de la collectivité territoriale.

DESCRIPTION DE LA COLLECTIVITE TERRITORIALE

Démographie 

La population est constituée en majorité de femmes, environ 55%, tandis que les hommes sont autour de 45%. La densité moyenne de la population en 2013 est ainsi de 263 habitants au km2 . Celle-ci est constituée à 80% d’autochtones et 20% d’allogènes. Les principales ethnies ici sont les Essele, les Mvokani, les Benyada, les Mendum, les Adji, les Menyembassa, les Ipep, les Engap et les Issogo. On y trouve également les Bamiléké, les Haoussa, les Bamoun, les Yambassa, les Ndong, les Elendé, les Bassa, les peuls…

Equipements et infrastructures sociaux de base :

Situation sanitaire

Il existe 13 centres de santé intégré, 2 hôpitaux de district et 4 hôpitaux privés dans la ville. La fréquentation ces formations sanitaires est appréciable, le taux de couverture sanitaire est de 80%, la couverture vaccinale d’environ 90%. On déplore cependant une insuffisance de matériel, de médicaments, d’équipements et de personnel.

Situation scolaire

L’éducation de base semble relativement couverte. En effet, on dénombre dans la commune 31 écoles. 19 de ces écoles sont publiques, tandis que 12 sont privées. Les écoles maternelles sont au nombre de10 dont 5 publiques. Pour ce qui est de l’enseignement secondaire, il existe 20 établissements dont 7 CES et CETIC et 13 lycées

Hydraulique

La commune d’Obala dispose d’un réseau SCAN WATER qui dessert quelques villages dont Efok, Mbakomo, Nkolbikok Nkometou II, Essong…. Ce réseau comporte des robinets et des châteaux, mais ils sont soit endommagés ou à réhabiliter. Les villages sont aussi pourvus de forages et puits dont certains sont récents et fonctionnels. Il en existe cependant qui produisent une eau de qualité douteuse avec des éléments solides et des algues. C’est le cas notamment à Elig Ngomo. Les pièces de rechange et les réparateurs ne sont pas toujours à portée de main. Avec l’annonce de la construction du barrage de Nachtigal sur la Sanaga, il est prévu que la ville soit davantage approvisionnée en eau..

Routes

La route est le principal moyen de communication de la localité. La Commune de Obala dispose d’un réseau routier assez dense, deux routes nationales la N° 1 et la N° 4, des routes communales et des routes départementales. La circulation est rendue possible à l’intérieur des villages par des routes secondaires et de nombreuses pistes. Le réseau comporte des routes bitumées. La commune a l’avantage de comporte beaucoup de latérite qui sert à réduire les bourbiers et à faciliter les déplacements. Cependant le faible entretien des routes ainsi que la faible création de nouvelles routes pose des problèmes sérieux de déplacement et de transport des personnes et des biens. Cela a pour effet d’augmenter les prix des denrées et de favoriser la faible productivité et commercialisation des produits agropastoraux.

Télécommunication

Le téléphone portable des opérateurs Orange et MTN constitue le principal moyen de télécommunication dans la localité. Le réseau téléphonique est fluctuant et couvre seulement quelques villages. La localité dispose d’ailleurs de trois antennes de relais MTN/Orange.. En outre, on capte en divers lieux des chaines de radio et télévisions camerounaises. Les populations écoutent ainsi les chaines nationales et internationales.

Electricité

L’électricité est fournie par le biais d’AES SONEL, qui approvisionne toute la ville. De nombreux villages n’ont pas accès à l’énergie électrique en dépit de l’ancienneté du passage du courant électrique. L’on note aussi que des villages subissent fréquemment le phénomène de délestage.

Activités économiques :

Agriculture

L’agriculture qui occupe environ 70% de la population de la commune constitue la principale activité économique de la localité. Elle recouvre essentiellement les cultures de rente, vivrière et fruitière, avec un système de production extensif caractérisé par une forte utilisation des intrants. Cette activité est orientée vers la commercialisation et l’autoconsommation. Il s’agit d’une agriculture traditionnelle dont l’outillage est constitué de houe, machette, pulvérisateur, plantoir, brouette, pic, arrosoir. La culture de rente fait principalement référence à la cacaoculture qui occupe 50 à 60% des terres cultivables, soit environ 16 000 à 17 000 ha, pour une production annuelle moyenne de 5 400 tonnes en dépit de la rareté de semences de bonne qualité. Les cultures vivrières quant à elles regroupent l’arachide et le manioc qui sont généralement en culture associée, le maïs cultivé de plus en plus en champs pure avec une production annuelle estimée à environ 5 000 tonnes, la banane plantain, la banane douce, le palmier à huile, le macabo, le haricot, le piment, la patate douce, l’igname, la tomate, le gombo. A ces deux groupes s’ajoutent les fruits (ananas, mangues, avocat, safou, goyaves, citron, orange, pamplemousse, papaye, etc).

Elevage

C’est un élevage de plus en plus conventionnel caractérisé par des cheptels plus ou moins grands et diversifiés. On note également la présence de l’élevage traditionnel caractérisé par la divagation des bêtes. Il faut signaler que les bovins que l’on rencontre dans la commune d’Obala ne sont pas élevés sur place, ils viennent du nord du pays et sont destinés à l’abattage. Les espèces élevées à Obala sont : des ovins, des caprins, des porcins, de la volaille, des lapins (150 têtes), des aulacodes et même des cobayes. La localité abrite d’ailleurs le 1er prix de l’élevage des porcins du dernier comice agropastoral d’Ebolowa. Cet élevage, orienté à la fois vers la consommation et la commercialisation se heurte à un manque criard d’infrastructures.

Pêche

La pratique de la pêche est résiduelle. Cette activité pratiquée de manière artisanale à l’aide de l’hameçon ou du filet.Les rivières de la localité, notamment Afamba, Foulou, Mbélé, Doua, Mindjomo et Lékié sont poissonneuses. On y pêche de façon récurrente le tilapia, le capitaine et les silures. La pratique la pisciculture se développe dans la commune. (Données de la délégation DEPIA).

La chasse

La rareté du gibier du fait de la réduction du couvert végétal entraine la marginalisation de la chasse dans la constitution des revenus des populations locales. On y trouve en effets quelques espèces constituées des petits mammifères, de reptiles et d’oiseaux. Les produits de la chasse sont essentiellement destinés à l’autoconsommation, venant ainsi contribuer à l’approvisionnement en protéines animales des familles. Cette activité pratiquée surtout par les hommes et les jeunes garçons se fait au fusil et par le piégeage. On note aussi dans la commune la chasse à court.

Artisanat

L’artisanat est une activité secondaire qui est l’apanage des hommes. Les plantations fournissent la matière première nécessaire. Les produits de cette activité sont : les balais, les hottes, le tamtam et le balafon etc. On trouve également la vannerie et la poterie. L’artisanat se heurte à des difficultés de promotion, ce qui rend pénible la commercialisation des produits.

Commerce

Seul le petit commerce est pratiqué dans les villages. La vente des produits de première nécessité, et des produits agricoles, se fait dans les petits marchés locaux. Les produits vivriers sont généralement écoulés au marché permanent d’Obala centre. Ce marché connait une grande affluence le samedi qui est jour de marché. On y trouve les produits de l’agriculture et de l’élevage, les produits manufacturés, les matériaux de construction, des articles divers. Par endroit on trouve des étagères devant les cases qui exposent des objets et produits aux passants. Seuls quelques véhicules sont destinés à cette activité et le reste du temps on doit recourir à la moto pour se déplacer. Dans la commune, il existe plusieurs infrastructures qui facilitent l’écoulement des produits de vente. Les populations disposent de plusieurs marchés où elles peuvent se rendre avec leurs produits. Ce sont les marchés de Nkometou, Efok. Il s’agit de marchés périodiques ouvert tous les dimanches. Cependant, on note une activité économique pérenne au marché d’Obala centre, qui est organisé par filière. On y trouve ainsi unmarché à bétail, un marché des vivres, une boucherie, le commerce général, etc. le jour du marché à bétail est le jeudi. Ce marché construit sur 3 900 m2 est également doté d’installations frigorifiques De source communale, Obala centre possède un des plus grand marché du département de la Lékié eu égard à sa superficie et à la densité des opérations de vente et de ravitaillement qui s’y effectuent. Qui plus est, vendeurs et acheteurs viennent d’horizons divers, surtout les jours du marché.

Transformations des produits

Il se développe à Obala de petites industries qui font dans la transformation des produits locaux. C’est le cas du maïs qui sert à la fabrication de la provende et de la boisson alcoolisée traditionnelle appelée bière de maïs, du manioc dont la transformation en bâtons de manioc est généralement faite par les femmes. Le manioc est également transformé pâte de manioc, en beignets de manioc, en gari « tapioca »et en farine de manioc, produit de base du couscous de manioc. Le cacao est transformé en beurre de cacao et l’huile de palme produite à partir des noix de palme. On note aussi l’existence des boulangeries qui fabriquent des pains et brioches à base de farine de blé. A défaut de transformation, les produits sont aussi conservés par le séchage. Les produits de ces petites industries sont vendus dans la ville, mais aussi à l’extérieur de la commune. L’équipement de ces petites unités de transformation reste archaïque. Pour ce qui est du bois, il existe une unité de transformation du bois d’œuvre à Obala.

Tourisme

La localité d’Obala dispose des atouts touristiques, malgré sa faible fréquentation par les touristes. On peut citer par exemple la grotte d’Ekoumdouma forts de symbole, le puits de Zouatoupsi, le mont Loua, la chefferie d’Endinding, etc. On peut également citer dans ce registre le palais de la chefferie supérieur de 2ème degré à Obala centre. Le projet de réhabilitation de ce palais construit en 1923 par les allemands et aujourd’hui en ruine donnera certainement un visage nouveau à la ville d’Obala. S’il en est fait un musé tel que projeté par le chef traditionnel, ce bâtiment inhabité depuis 1978 pourra attirer de nombreux touristes. C’est dire que la localité a un fort potentiel touristique. S’agissant des structures d’accueil, Obala dispose de trois Hôtels et trois auberges. Il existe également un centre de formation en hôtellerie

CONTACTS UTILES

Adresse, téléphone,

Tel     :       +237 677 54 54 64

               Email, site web, etc.

Emails : ediba-sp@yahoo.fr

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