COMMUNE DE BELABO

PRESENTATION DE LA COMMUNE

Historique de peuplement 

La Commune de Belabo a été créé en 1982 après que la localité ait été érigée en arrondissement. Les populations s’accordent à affirmer que la gare ferroviaire de BELABO et la SOFIBEL (Société Forestière et Industrielle de Belabo) sont à l’origine de la création de cette unité administrative. En effet avec la construction en 1969 de ladite gare et en 1977 de la SOFIBEL, les activités économiques autour du quai ont attiré les populations en quête d’emploi et contraint celles-ci de s’installer non loin des rails, formant au fil des ans une grande agglomération. Son origine remonte dans les années 1960 lors du tracé de la voie ferroviaire trans camerounais avec les colons français ; l’un des français, ingénieur de son état M. DELON, se rapprocha de la famille Saleng où il se renseigna du nom du village auprès d’une dame nommée ABENG ETSE, cette dernière lui répondit Bel-Abo d’où l’origine du nom Belabo.

Composition du Conseil local ;

Nombre de conseillers municipaux : 35

L’Autorité locale

Maire Luc Emmanuel Apande Apande

SITUATION DE LA COLLECTIVITE TERRITORIALE

Géographie 

La Commune de BELABO est située à l’Est du Cameroun, dans le Département du LOM et DJEREM à une distante d’environ 80 Km de Bertoua, chef-lieu du Département. En outre, la Commune s’étant respectivement entre 5°9 de latitude Nord, 10°26 de longitude Est. Elle couvre une superficie de 6 000 Km² pour une population estimée à 45 559 habitants (RGP, 2005) et est limitrophe :

au Nord par la Commune de BETARE OYA,

à l’Est par la Commune de MANDJOU,

au Sud-Est par la Commune de BERTOUA 1,

au Sud par les Communes de NSEM et MINTA,

au Sud-Ouest par la Commune de DIANG,

à l’Ouest par la Commune de YOKO.

La carte n°1 présente la localisation de la commune de Belabo par rapport à la région de l’Est et le Cameroun.

Carte de la collectivité territoriale.

DESCRIPTION DE LA COLLECTIVITE TERRITORIALE

Démographie 

La population de la commune de Bélabo s’élève à 45 559 habitants.

Equipements et infrastructures sociaux de base :

Situation sanitaire

La commune de Belabo compte au total 13 formations sanitaires parmi lesquelles, 10 sont opérationnels, 01CMA tenant lieu d’hôpital de Belabo et 03 formations sanitaires non fonctionnelles (CSI de Yoa en cours de construction, CSI de Woutchaba abandonné et CSI privé d’Ebaka II abandonné.

Electricité

La commune de Belabo est alimentée par le réseau électrique Haute tension d’AES/SONEL. Cependant, le processus d’électrification rural n’a pas encore été amorcé dans 46 villages sur 62 que compte la commune. La majorité des communautés de Belabo utilise encore des lampes tempêtes à base de pétrole pour s’éclairer.

Hydraulique

La commune dispose d’un réseau local de distribution d’eau. Elle compte à ce jour 19 puits, 40 forages équipés de pompes à motricité humaine réalisés avec le concours de l’Etat et des partenaires. La commune dispose également 49 sources non aménagées. L’on remarque aussi la présence du réseau SCANWATER dans 6 villages, malheureusement en panne dans 2 villages. Les populations font recourt à d’autres sources d’approvisionnement. Environ 80% de la population s’approvisionnent dans les sources non aménagées, 10% dans les rivières et 10 % seulement ont accès à l’eau potable.

Situation scolaire

La commune de Belabo compte au total :

12 écoles maternelles pour 25 salles de classes dont 24 en dur et 01 en semi- dur

39 Écoles primaires pour 142 salles de classes dont 106 en dur, 30 en semi- dur et 06 en planche ;

01 Lycée d’enseignement secondaire général-Belabo pour 20 salles de classes en dur ;

01 Lycée Technique –Belabo pour 08 salles de classes en dur ;

01 SAR/SM –Belabo pour 10 salles de classes en dur;

05 CES (Belabo,Ndemba I, Dondi, Deng-Deng, Goyoum) pour 17 salles de classes dont 13 en dur et 04 en semi-dur

2 EFAR (Ecoles Familiales d’Agriculture Rurale) pour 01 salle de classe en dur.

Routes

La commune de Belabo dispose d’un important réseau routier dont, seulement 15 Km sont bitumés de Ndemba I à Belabo et 379 Km de routes en mauvais état.

Télécommunication

Dans la commune de Belabo le téléphone portable répond ici à deux opérateurs à savoir MTN et Orange, la radio diffusion et la télévision locale sont les différents médias difficilement accessibles. Le téléphone fixe est déjà encore opérationnel même l’Internet. Cependant, il se pose encore de nombreux problèmes de réseau et de connexion.

Activités économiques :

L’économie de la Commune de Belabo est essentiellement primaire, à prédominance agricole et commerciale. Les produits vivriers sont d’abord destinés à l’autoconsommation des populations et l’excédent est commercialisé afin de disposer des revenus additionnels. L’artisanat, le commerce des PFNL et le sciage sauvage du bois viennent au second rang. Les autres secteurs (élevage, agro-industrie, artisanat, tourisme) sont embryonnaires. On note une absence quasi-totale de l’organisation des activités de fait du caractère cosmopolite de la Commune.

Répartition des acteurs par type d’activité.

Agriculture

L’agriculture dans la Commune, joue un rôle de premier plan dans l’économie locale car, elle génère des revenus, garantit l’autosuffisance alimentaire, représente une source d’emplois pour la population active estimée à 65%. Les productions agricoles dans la Commune s’appréhendent essentiellement en deux grands ensembles: les cultures d’exportation ou de rente et les cultures vivrières. S’agissant des cultures de rente, on constate à quelques exceptions près que les productions des principales cultures (cacao et café robusta) ont stagné lorsqu’elles n’ont pas simplement régressé au cours de ces dernières années, comme le révèle le tableau ci-dessous. Les cultures vivrières, quant à elles sont reparties en quatre (04) grands groupes : les céréales les plantes à tubercules et racines comestibles ; L’importance relative de ces cultures vivrières s’est accrue considérablement au détriment des cultures de rente, témoignant ainsi de la capacité d’adaptation des exploitations paysannes à leur environnement socio-économique, face à la chute régulière des cours mondiaux des produits de rente. Il importe à cet effet de noter que la plupart d’entre elles ont connu des améliorations sensibles de productivité et de production grâce à l’encadrement rapproché PNVRA et de certains Programmes spécifiques notamment le Programme maïs.

Pêche

La pêche est reste une activité périodique dans la Commune. La saison sèche constitue un espace temporaire par excellence pour le déploiement de cette activité. Elle est pratiquée dans les principaux cours d’eau notamment: la Sanaga, Lom, Pangar, Mbouti et Djérem par une frange moins importante (en moyenne 10% de la population) constituée des hommes et des femmes. La performance de ce sous-secteur fait état d’une production annuelle moyenne de 07 tonnes de poissons au cours des années 1980 (DD-MINEPIA, 1980), qui à ce jour culmine à peine à 3 tonnes. Une tendance similaire est observée pour la production des poissons fumés commercialisés sur les marchés périodiques de Djangané et Ndemba I ainsi que sur le marché permanent de Belabo. En général les captures proviennent à 100% de la pêche artisanale. Les techniques et les outils utilisés sont principalement ; hameçons, nasses, filet dormants, la ligne et le barrage, qui malencontreusement est une pratique incompatible avec la gestion durable des ressources de la faune ichtyologique. Les principales espèces collectées sont : les silures, les poissons vipère, les carpes, les capions, etc. Cependant, on relève la présence de deux (02) étangs piscicoles des 300 m² chacun, propriété du GIC EPA. Les espèces élevées sont notamment ; les Tilapias, clarias et hétérosis, avec une production annuelle de 15 tonnes.

Elevage

L’élevage domestique constitué essentiellement de petits ruminants, porcs et volaille, est pratiqué de manière traditionnelle dans tous les villages. Ces animaux sont laissés en divagation, avec pour corollaires ; la destruction des cultures dans les jardins de case et l’hygiène et salubrité dans les villages. L’activité constitue une source de protéines toujours disponibles et une garantie de revenus pour les populations. Malgré l’absence de statistiques fiables, il est admis que ce cheptel n’a pas connu une nette amélioration ses dernières années cf Tableau3 : Au regard de cette situation, il en ressort que la commune produit en moyenne 59,7t de viande par an contre une demande 530 T d’où la nécessité de porter main forte à ce secteur porteur de revenus.

-Effectif cheptel par secteur

Commerce

L’activité commerciale est assez développée dans la Commune de fait du positionnement stratégique de la ville de Belabo (porte d’entrée et de sortie de la Région de l’Est, traversée par le chemin de fer qui relie Douala à Ngaoundere) et en perspective la réalisation des projets structurants tels que ; le barrage hydroélectrique de Lom-Pangar. En outre, l’espace urbain communal est un pôle commercial important, en faveur de l’implantation de nombreux projets. Par contre dans les villages, on rencontre des boutiques, échoppes, buvettes ou cafétéria. Le commerce est exercé majoritairement par 3 757 femmes, soit 45% contre 1 069 hommes soit 13% de la population active. L’activité s’effectue les Mercredi et Dimanche sur les marchés périodiques de Ndamba I et Ndjangané, ou tous les jours sur le Marché permanent de Belabo. Malgré leur taux de fréquentation élevé, ces marchés ne disposent pas d’équipements marchands adéquats. Le flux des échanges est animé par les braiseuses de poisson, les vendeurs ambulants, call boxer et les revendeuses (Bayam Sélam) qui animent quotidiennement le marché de Belabo.

Exploitation forestière

Les forêts denses de type ombrophile et semi caducifoliée recouvrent en moyenne 2/3 soit 4 000 Km² de l’espace communal. Elles ont connu une forte exploitation entre 1977 et 1996 sous la période d’activité de la SOFIBEL (Société Forestière et Industrielle de Belabo). Dans cette forêt fortement dégradée, l’activité actuelle est la coupe du bois de chauffe et la création de nouvelles plantations agricoles. On trouve cependant, deux grands massifs forestiers dans les cantons Pol, Képéré Deng Deng, et Képéré Woutchaba. Ces massifs sont constitués principalement des essences exploitables. Selon les inventaires réalisés dans les massifs forestiers de Deng Deng et de Woutchaba, exploitées respectivement par les sociétés PLACAM, SFW et Pangeotis Marilis, le potentiel ligneux compte près de 80 espèces exploitables dans les conditions actuelles du marché. La répartition et la mise en valeur de ces forêts est la suivante:

– deux (2) UFA (Unité Forestière d’Aménagement) dans le massif forestier de Deng Deng, exploitées respectivement par les sociétés PLACAM et SFW (Société Forestière Wandja) ;

– une UFA dans la localité de Dimong, exploitée par la société Pangeotis Marilis ;

– une forêt communautaire en exploitation à Koundi, propriété du GIC Doh ;

– un Parc National à Deng-Deng pour la protection de la biodiversité d’une superficie d’environ 58 091,54 hectares ;

– une forêt communale en voie de classement ;

 – une forêt de recherche et d’expérimentation située à Ndemba I et appartenant à l’antenne de l’Université de Dschang de Belabo.

Chasse

 L’activité de chasse mobilise un grand nombre de jeunes dans la Commune. Elle est pratiquée toute l’année et fait partie de l’alimentation protéique des populations dont le surplus est revendu sur le marché. Les techniques cynégétiques pratiquées principalement autour des plantations ou dans les marécages régulièrement fréquentés par les animaux et même dans les forêts sont : la chasse au fusil, le piégeage, la chasse à courue. L’intensité de chasse a légèrement diminué à cause des barrières des agents du Poste Forestier qui fouillent régulièrement les véhicules.

Exploitation minière

Les ressources naturelles quant à elles sont en rapport avec : les sols et les carrières. Les ressources minières sont prépondérantes. La Commune dispose des carrières de sable, pierres et latéritiques localisées à EBAKA I, LOM II, EBAKA II, OUAMI, HAMAN, MANSA, MGBADANGA, SATANDO et MBAMBO. Toutes ces carrières sont exploitées de manière artisanale et gérées par les populations riveraines. Ce pendant aucune taxe d’exploitation n’est reversé à la Commune.

L’Artisanat

Le domaine de l’artisanat reste près qu’en léthargie du fait du désintéressement des jeunes à l’activité. Les artisans opèrent dans le secteur informel. Il s’agit des sculpteurs et des tisserands. L’encadrement de ce secteur d’activités est absent du fait qu’aucun organisme appuyant l’artisanat local n’intervient à Belabo. Toutefois, les artisans sont dans une large majorité des personnes dévouées et appliquées à leurs besognes. Ils sont confrontés aux difficultés d’acquisition des matières premières. Les principaux produits sont les pots, les canaris et les foyers améliorés, etc.

CONTACTS UTILES

Adresse, téléphone,

 +237 699 61 45 29

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