Commune de Ghar El Melh
I. PRESENTATION
1.1 Historique de peuplement
De nos jours, Ghar El Melh abrite un ancien port ottoman ainsi que trois forts. Le vieux port avec l’arsenal, appelé par les habitants « El Kichla », a joué un rôle prépondérant dans la région, à l’époque punique, tant comme poste de traite que comme site militaire grâce au caractère géomorphologique de son site. Fondé en 1638, sous l’impulsion du capitaine corsaire et dey de Tunis, Usta Mourad, le vieux port fut longtemps le port de la première base militaire de Tunisie. Il est ensuite abandonné en 1818 et une tentative infructueuse de rénovation est faite en 1838. Le port devient alors un important port de pêche de la région. En 1975, la construction d’un nouveau port, ouvert directement sur la mer, relègue progressivement l’ancien port à la pêche artisanale dans les eaux du lagon.
L’arsenal est basé sur les ordres de Mourad III Bey à la fin du XVIIe siècle. Il se compose de 17 galeries voûtées en berceau utilisées comme hangars pour les navires de guerre. Le chantier naval possédait alors un oratoire et deux bagnards pour esclaves.
A l’est se trouvent les ateliers de calfats, charpentiers, forgerons et armuriers. Elle fut progressivement abandonnée jusqu’à devenir un tas de ruines en 1984. Des travaux de restauration ont cependant permis la réparation de toutes les galeries, une partie des arcades et la consolidation du fronton et de sa décoration inspirée de l’art anatolien de l’époque. Les trois forts datent tous de l’époque ottomane, leur construction remontant aux environs de 1650. Historiquement, ils servent de colonie pénitentiaire pour les esclaves faits prisonniers par les corsaires lors d’attaques en mer.
Sous l’impulsion des ingénieurs moriscains, la fortification du XVIIe siècle adopte la technique de la « maçonnerie creuse » qui apparaît comme la principale caractéristique de cette nouvelle école. Les forts de Ghar El Melh font partie de leurs ouvrages. Le premier fort, situé à l’entrée de la ville et construit en 1659 sous les ordres de Hammouda Pacha Bey, est appelé Borj Lazarit par les habitants. Il est entouré de tous côtés par un large fossé. Elle servit tout au long du XIXe siècle de lieu de quarantaine. Le deuxième fort ou Borj El Wistani, achevé en 1640 sous l’impulsion de l’architecte andalou Hadj Moussa Jamiro al-Andaloussi al-Garnati, servait de prison, de lycée puis de lieu de vie. Le troisième fort ou Borj El Loutani, achevé en 1659, surplombe le vieux port. Il servait de garnison et de prison. Ces trois forteresses ont subi des transformations et des dégradations sévères suite à leur transformation en prison civile (karraka), probablement dès 1881, date du début du protectorat français en Tunisie. En 1922, les trois forts sont classés monuments historiques. En 1964, ils ont cessé d’être des prisons et ont été abandonnés. Le gouvernement tunisien entreprend, à partir de 1990, un vaste programme de restauration et de mise en valeur de ces monuments.
Le 25 avril 2013, le premier Centre national des zones humides, intitulé « Dar El Bhira », installé à Borj El Loutani, a été inauguré. Le musée est composé de deux grandes salles d’exposition : la première propose aux visiteurs différentes informations sur la diversité des zones humides tunisiennes en général. Quant à la deuxième salle, elle présente des informations sur le lagon de Ghar El Melh.
1.2 Administration
Est une commune du Gouvernorat de Bizerte
1.3 Composition du Conseil local
Le conseil municipal est composé de 12 membres.
1.4 L’ autorité local
Maire : Othaman Ben Gara
II. SITUATION DE LA COLLECTIVITE TERRITORIALE
2.1Géographie
Au nord par le Jabal Nadhour, le lac Ghar El Melh au sud et la mer à l’est. le conseil municipal est composé de 12 membres. La commune dispose de nombreux équipements collectifs (culturels, éducatifs, jeunesse et de service).
2.2 La carte de la collectivité territoriale
III. DESCRIPTION DE LA COLLECTIVITE TERRITORIALE
3.1 Démographie
9 242 Habitants.
3.2 Equipements et infrastructures sociaux de base
3.3 Activités économiques
Agriculture
L’agriculture est réputée pour sa forte intensité d’utilisation des terres et sa grande diversité de cultures. Il associe l’arboriculture aux cultures annuelles et pluriannuelles et les cultures sèches aux cultures irriguées. L’élevage bovin, ovin et avicole est également pratiqué. Le paysage de cette zone est marqué par une mosaïque de terrasses, résultat d’une adaptation des techniques agricoles à la nature difficile du site desservi par une bonne pluviométrie et par l’existence de 1 451 puits. Cette culture en terrasse a probablement été développée par des immigrants andalous. En 2009, la délégation de Ghar El Melh comprenait près de 8 885 hectares de terres agricoles et occupait environ 1 842 agriculteurs. Il compte cinquante hectares de pâturages, 1 621 hectares de forêt et trois barrages collinaires. 580 tonnes de viande rouge et 5 115 tonnes de lait y sont produites. Les activités avicoles produisent 350 tonnes de viande blanche et près de 500 000 œufs. La région de Ghar El Melh est également spécifiée par un système environnemental unique appelé « Al Qattaia ». Le mouvement de la marée pousse la nappe phréatique, stockée à une profondeur n’excédant pas deux mètres, qui est alimentée chaque année par le climat des zones humides, jusqu’au sable. Tandis que lorsque le reflux aura lieu, la nappe phréatique se contentera de sa base au fond du « Qattaia », qui a une superficie de 1 hectare, ce qui la fait ressembler au spectateur à des rubans empilés sur un tapis de sable.
Pêche
La pêche a longtemps été l’une des principales activités économiques de la région. Le secteur utilise principalement des techniques traditionnelles et absorbe une main-d’œuvre très importante. Le nouveau port abrite environ 250 unités de pêche et est utilisé pour la pêche côtière ainsi que pour la pêche au feu et à la petite senne. Le vieux port abrite une cinquantaine de petites unités dédiées à la pêche dans le lagon. La production halieutique à Ghar El Melh était d’environ 2 150 tonnes de poisson par an (dont 30 tonnes de la lagune) en 2009, occupant une population estimée de 1 700 pêcheurs. Au large des côtes qui bordent le lagon, un projet de seize cages flottantes, puis porté à 48 (six groupes de huit cages chacun) et permettant l’élevage de poissons en eau de mer, approvisionne régulièrement la criée locale en daurade et en loup depuis 2011 .
La proximité de la Medjerda engendre un remplissage progressif et continu du port. Cette situation nécessite des dragages périodiques et a nécessité la construction de digues de protection reliées au rivage et visibles depuis la plage bordant le port
Tourisme
Le sommet du Djebel Nadour, à 334 mètres d’altitude, est accessible en voiture (en faisant un détour par Raf Raf) et offre une vue sur la région. Le djebel s’étend vers l’est pour former le cap Sidi Ali El Mekki (appelé aussi promontoire du cap Farina ou Apollon), en face de l’île de Plane, qui marque l’une des extrémités de la dorsale tunisienne.
Plus à l’est de la plage de Sidi Ali El Mekki et sur le flanc sud du Djebel Edmina, on peut visiter la zaouïa de Sidi Ali El Mekki qui est devenue un lieu de pèlerinage attirant des fidèles de différentes régions de Tunisie. Encore plus loin, et située au niveau du promontoire qui surplombe le cap Farina, on trouve la zaouïa de Sidi Haj M’Barek. Pendant la saison estivale, la région connaît une forte demande sur les plages, où elle offre également une variété de services, des cafés et restaurants aux maisons similaires au “chalet au bord de la mer”.
IV. CONTACTS UTILES
Téléphone:
+216 72 448 712 / +216 72 448 656
Email:
communegharelmelh@gmail.com
Site:
http://www.commune-gharelmelh.gov.tn