Commune de BUKAVU

I. PRESENTATION

1.1 Historique de peuplement 

La ville de bukavu faisait anciennement partie du royaume des Bushi, un groupe ethnique vivant dans le sud du kivu. Son nom vient de la transformation du mot “bu nkafu” (ferme à vaches) dans la langue Mashi utilisée par les Bashi. Il convient de mentionner que ce nom (Bukavu) a été changé par celui de Costermansville pendant la colonie belge, pour revenir à son origine avec l’indépendance du pays.

Bukavu est un ancien territoire du royaume des Bashi (nom du pays des Bashi, une ethnie chiite dont le roi souverain était Kabare, à l’origine d’une dynastie qui règne sur le royaume des Bashi jusqu’à aujourd’hui). Elle était dirigée par l’un des grands princes du royaume, le “Muluzi” Nyalukemba, lorsque les premiers Européens sont arrivés dans le Bushi à la fin du XIXe siècle.

Pendant la colonie belge en RD Congo, Bukavu a été rebaptisée Costermansville (ou Costermansstad en néerlandais) en l’honneur de Paul Costermans jusqu’à l’indépendance, où elle a retrouvé son nom. La ville a accueilli une importante population, notamment européenne, sous le régime colonial. En 1967, Bukavu est le théâtre d’une bataille entre 600 soldats katangais et 170 mercenaires blancs contre les 15 000 hommes du général Mobutu. Ces mercenaires, pour la plupart belges et français, étaient commandés par un aventurier belge, Jean Schramme. La bataille s’est terminée en novembre 1967 par la défaite des mercenaires et leur fuite au Rwanda.

Bukavu se trouve dans l’une des régions les plus densément peuplées du Congo. Dans les années 1970 et 1990, la ville a accueilli des milliers de réfugiés fuyant la violence ethnique dans les pays voisins, le Burundi et le Rwanda, et a été le centre d’une guerre civile féroce qui a fait rage dans l’est du Congo à la fin des années 1990 et au début du XXIe siècle.

1.2 Administration 

Bukavu est la capitale de la province du Sud-Kivu, elle a son propre maire désigné par le gouverneur de la province, Théo Ngwabidje Kasi. Bien que le gouverneur du Sud-Kivu ait des pouvoirs autonomes pour superviser les affaires administratives de la province, il n’est jamais élu par les parlements provinciaux sans l’accord ou même les instructions du président de la République. Elle est subdivisée administrativement en trois communes (Ibanda, Bagira et Kadutu) avec 20 quartiers et 5.000 avenues.

c. L’Autorité locale

Maire Bilubi Ulengabo Meschac

II.   SITUATION DE LA COLLECTIVITE TERRITORIALE

2.1 Géographie   

La ville de Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu, est située dans la partie orientale de la République démocratique du Congo (RDC). Séparée du Rwanda par le lac Kivu et la rivière Ruzizi ; elle a une superficie de 60 km2. Bien qu’elle ne soit pas menacée par des volcans comme l’est Goma (province du Nord Kivu), Bukavu est également menacée par une éventuelle éruption limnique du lac Kivu, au cours de laquelle de grandes quantités de dioxyde de carbone et de méthane dissous pourraient exploser du lac et menacer la vie des personnes qui vivent près du lac.

Par sa régulière et incomparable douceur, le climat de BUKAVU est très favorable à l’implantation humaine. Point d’étonnant qu’il ait aussi été fortement considéré dans le choix du site de BUKAVU. Ce climat se caractérise en outre par une longue saison de pluie (9mois) allant de Septembre en Mai, et une courte saison sèche (3mois) allant de Juin en Août. Sauf la perturbation climatique observée ces dernières années. Pour plus de 80%, les précipitations s’y présentent sous forme d’averses et constituent donc un véritable fléau pour le sol qui n’est pas préparé à affronter un quelconque ruissellement 

2.2 Insérer la carte de la collectivité territoriale

III.  DESCRIPTION DE LA COLLECTIVITE TERRITORIALE

3.1 Démographie 

Cette population est en pleine évolution, cela est lié à une forte natalité, aux migrations non contrôlées et à l’exode rurale causées par les insécurités de toute sorte. La population de Bukavu est aussi constituée des nationaux que des étrangers des diverses nationalités. Al’ heure actuelle on assiste à une forte immigration vers la ville non seulement pour la recherche des conditions de vie mirobolantes, mais également à cause de l’insécurité qui se vit dans les milieux ruraux. La ville de Bukavu, a un moisi que des tribus dont la majorité d’entre elles est constituée des Shi, celle-ci est majoritaire par le fait que Bukavu se trouve dans une terre Shi, hormis les Bashi, il ya d’autres comme le » REGA, BEMBE, BANYAMULENGE, BAVIRA, etc.

L’effectivité de la population de Bukavu n’est pas facile à déterminer à cause des fréquences migratoires. En 1948, la population de la ville était de 18 835 habitants. Actuellement, cette population sursaute l’accroissement rapide de la population s’explique par deux factures. Le mouvement de la population et l’accroissement naturel. Cette population est inégalement répartie dans les communes de la ville de Bukavu. 

3.2 Equipements et infrastructures sociaux de base 

Le transport

A Bukavu, il y la voie lacustre sur le Lac Kivu relie la ville de Bukavu à celle de Goma et les centres insulaires de la Province (Idjwi, Birava et Kalehe). Le transport lacustre est assuré par plusieurs compagnies privées ainsi que des barges et pirogues motorisées et non motorisées. Ces bateaux assurent le transport des biens et des personnes entre Bukavu et Goma sur le Lac Kivu et ravitaillent la ville de Bukavu en différents produits. Il existe également un transport aérien vers d’autres villes congolaises et vers le Burundi.

La santé

Les zones de santé correspondent aux limites administratives de la zone de Bukavu. Ainsi, Bukavu a trois zones de santé : La zone de santé de Kadutu, de Bagira et celle d’Ibanda. Trois hôpitaux généraux de référence (Kadutu, Bagira et Ibanda), cinq hôpitaux secondaires, 27 centres de santé, 10 polyclinique, 2 Cliniques, 7 centres médicaux, plusieurs cabinets médicaux et 26 dispensaires privés.   Toutes ces maisons médicales ont des médecins et infirmiers. Les maladies fréquentes à Bukavu sont les suivantes : la malaria, fièvre typhoïde, tuberculose, lèpre, cholera (maladies de mains sales), pandémie du Sida frappe aussi la population de Bukavu. L’incapacité de l’Etat à pouvoir supporter la gérance de certains de ces hôpitaux l’a obligé à en confier la gestion au BDOM (bureau diocésain des œuvres médicales). Notons aussi l’existence des centres nutritionnels à l’hôpital de CIRIRI, à la paroisse de Kadutu et à l’hôpital de référence de Bagira.       

L‘éducation                                                                                              

Bukavu fut l’un des sites de bonne scolarisation du pays. La ville en question compte plusieurs écoles maternelles, primaires, secondaires sans oublier les centres de professionnalisation en diverses options, aussi des instituts supérieurs et universitaires, tant publics que privés avec différents départements et facultés. Les secondaires sont reparties en trois secteurs : officiel, conventionné et privé. Le nombre des instituts supérieurs et des universités ne cessent de croitre dans la ville de Bukavu.                                                                                                            

3.3 Activités économiques

La ville de Bukavu est un endroit de production et consommation. La production reste faible à tel point que les produits utilisés viennent de l’extérieur du pays et des zones rurales du Sud Kivu. L’économie en ville de Bukavu, comme beaucoup d’autres villes d’Afrique, présente un faible revenu. Ces activités sont classées en trois Niveaux ; la production, la transformation et des services publics et privés rendus aux ménages et aux entreprises (Division provinciale de l’intérieur et des affaires coutumières Sud-Kivu 

L’agriculture pratiquée dans la ville est une agriculture urbaine et généralement vivrière. Ce sont des femmes qui pratiquent l’agriculture pour la survie de leur famille. Elles cultivent de manioc, du maïs et des légumes dans les petits jardins de la maison surtout à Bagira et Kadutu.                                                                                                                           L’élevage est peu développé suite au manque de terrain mais on y observe l’élevage de basse-cour comme des pigeons, des poules, des lapins, etc. Malheureusement, l’élevage et l’agriculture urbaine contribuent à la destruction de la ville car des vaches, les chèvres en divagation broutent les herbes et dénudent le sol qui se trouve déjà exposé à l’érosion.

La pêche se pratique dans le lac Kivu, La production n’est pas suffisante pour toute la ville de Bukavu. Le type de pêche qu’ils pratiquent est principalement la pêche de nilotica et limnotrisa.

La ville de Bukavu se trouve en majorité dans les mains des grands opérateurs économiques car c’est la seule activité qui domine par manque de travail et d’autres occupations. La grande activité lucrative et qui assure la survie de la majorité de la population de Bukavu aujourd’hui est les petits commerces. Ce dernier occupe la quasi-totalité des femmes et des citoyens à faible revenu. Plusieurs marchés animent la ville. Les commerçants se regroupent au sein de la FEC (Fédération des Entreprises du Congo). Dans les marchés on constate qu’il existe des commerçants avec un capital en moyenne de 10$. Les petits marchés se trouvent partout à travers les communes et se tiennent chaque jour.

Il faut noter que dans la commune de KADUTU où est concentré le grand marché de la ville de BUKAVU se trouve le marché central. Tous les marchés fonctionnent quotidiennement et vous pouvez y trouver une variété de produits alimentaires et de vêtements ainsi que d’autres produits manufacturés tels que la farine de manioc et de maïs, les savons de toilette et détergents, les jus et parfois les boissons alcoolisées, etc.

IV. GOUVERNANCE & MARKETING TERRITORIAL

Expériences sur le budget participatif 

En 2012, nous avons observé dans la province du Sud-Kivu (capitale Bukavu) le début de l’utilisation du budget participatif, promu par la Banque mondiale (un acteur clé et important). Les communes de Bukavu, Wamuzimu, Kabare, Luhwinia et Bafuliro ont été les premières à participer activement à l’élaboration et au vote du BP. Les acteurs qui ont participé à la gestion de la Budget Participative sont : la population, le gouvernement provincial, les organismes territoriaux décentralisés CTD, la société civile et le secteur public/privé.

La population a participé de la manière suivante : L’exécutif municipal présente la partie du budget réservée aux investissements locaux, et par le biais d’une consultation, la population présente une série de besoins qu’elle considère comme prioritaires pour le village, et par suite sera chargée du suivi du projet. Le suivi se fait par SMS, c’est-à-dire par des messages téléphoniques. Ainsi, sans avoir à se mobiliser, les gens peuvent obtenir des données et des informations, l’heure et la date des réunions, faire le suivi, voter par SMS et suivre et évaluer les décisions qu’ils ont prises.

Après analyse, nous pouvons constater que les projets suivants ont été réalisés à l’aide du PB :

– Kadutu : le stade de volley-ball et de basket-ball a été réhabilité.

– Luhwinja : construction de 54 salles de classe.

– Bagira : construction d’un pont

– Ibanda : construction d’un centre de santé et de toilettes publics dans le marché de Nyawera ainsi que l’approvisionnement en    eau potable.

V. CONTACTS UTILES

5.1 Adresse, téléphone

Tel: + 243 990 485 049

5.2 Email, site web, etc.

bilubi_meschac@yahoo.fr / bilubimeschac@mairie-bukavu.org

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