Commune de Covè
Historique de peuplement
Le mot ‘’AGONLIN’’ désigne une aire culturelle qui correspond aujourd’hui aux collectivités décentralisées et communes ci-après :
- Commune de Covè,
- Commune de Zagnanado,
- Commune de Ouinhi.
Le fondateur est l’ancêtre ADIKOUN qui serait venu de la région de Ouémè Djigbé s’installer auprès d’une forêt de rôniers (Agon- Téguédé en mahi) à Houin, l’un des quartiers de Covè. Pour sceller un pacte avec les divinités du milieu et devenir propriétaire de la terre AÏNON, il immola deux jumeaux qu’il enterra côte à côte, face au ciel ( ouin) dans une forêt non loin de sa demeure . Surpris par sa femme la nommée BOSSI, au cours de ce sacrifice, ADIKOUN l’interpella de revenir voir l’opération qu’il menait (BOSSI WA KPON).
Celle-ci s’exécuta et fut immolée à son tour par son mari ADIKOUN qui l’enterra entre les sépulcres des deux jumeaux matérialisés par deux pierres sacrées. La forêt pris alors le nom de BOSSIKPON ou KPONZOUN. Des vagues d’immigrations sont venues plus tard de Ouègbo, d’Allada etc. Ces mouvements migratoires étant essentiellement composés des clans AZIMAN, AYATO, Zogbanou, Houègbonou, Agli, Dowè, Alovi, Yévi, Djèto…
La croissance démographique des Adikounvi, Fils d’Adikoun, oblige ceux-ci à émigrer de Houin pour fondes d’autres villages sur le plateau d’Agonlin. Ainsi furent crées les localités de Adogbé, Don, Doga, Banamè, Dovi, Tan, Aguigadji…
Actuellement Covè est carrefour et la porte d’entrée de la région Agonlin où s’interpénètrent différentes civilisations.
Sur le plan religieux Covè comporte en dehors des cultes traditionnels Vodouns, le Catholicisme, l’Islam, et plusieurs religions révélées d’obédience chrétienne. Leurs Cohabitations qui se heurtaient à la contestation des tenants des croyances ancestrales, est devenue pacifique grâce à l’action de sensibilisation des Autorités administratives sur les limites constitutionnelles des différentes parties.
Administration
La Commune de Covè est Située au Sud-Est du Département du Zou, la Commune de Covè couvre une superficie de 525 km² et est limitée au Nord par la Commune de Dassa-Zoumè, au Sud par les Communes de Zogbodomè et Zagnanado, à l’Est par la Commune de Zagnanado et à l’Ouest par les communes de Djidja, Za-Kpota et Zogbodomè. La ville est située entre 2°58’ de longitude Est et 7°2,25’ de latitude Nord (Carte 1). L’agglomération urbaine couvre 55 km² et est distante respectivement de 44, 32 et 157 km des villes d’Abomey, de Bohicon (chef-lieu de département) et de Cotonou.
La commune de Covè est composée de huit (08) arrondissements subdivisés à leur tour en quarante (40) villages et quartiers de villes. Ainsi, on distingue les arrondissements d’Adogbé, de Gounli, de Houèko, de Houen-Hounso, de Laïnta-Cogbé, de Naogon, de Soli et de Zogba.
Composition du Conseil local ;
Le conseil communal de la commune de covè se compose comme suit :
L’exécutif
- AÏHUNHIN Amoussou Auguste
- VODOUKPE SONON Basile,
- SODJO Pascal
Les Chefs d’arrondissements
CA GOUNLI : GANDAHO C. Victor
CA SOLI : ABADA Euphrem ;
CA ADOGBE : GOUGBEDJI Abel,
CA LAINTA-COGBE. HOUESSOU Ligui Ferdinand,
CA ZOGBA : KOUHOSSOUNON Apollinaire ;
HOUEN-HOUNSO : DETCHENOU Cossi
NAOGON : AGBLA Luc Jonas
HOUEKO : AHOMONDJI H. Edgard
Les conseillers simples
KPOMAHOU Félicien
ZINSOU Nazaire
BOKODAHO Barthélémy
HOUMENOU Valentin
L’Autorité locale
AIHUNHIN Amoussou Auguste
Tel : 97 22 66 20 / 95 96 29 49
E-mail : aihunhin@yahoo.fr
SITUATION DE LA COLLECTIVITE TERRITORIALE
Géographie
La géologie des matériaux de surface est principalement caractérisée par des formations de gneiss migmatique et de la limite Turonien-Coniacien (~91-89 Ma) qui sont constituées de sables quartzeux avec graviers et argiles kaoliniques subordonnés et/ou de grès ferrugineux. Des zones de dépôts alluviaux (anciens et récents) constitués de sables, argiles avec graviers subordonnés et de niveaux charbonneux sont observées dans la portion sud de la commune. La portion Nord de la commune est recouverte de quartzites, gneiss oeillé et porphyrites. Finalement, la commune est parsemée de petites formations de granulite avec deux pyroxènes, veine de roche basique, pegmatite, de marbre et de l’époque Maestrichtien (environ de 70,6 à 65,5 Ma) qui sont composées de sables, argiles, marnes et calcaires avec niveaux charbonneux à la base.
Sur le plan pédologique, plus de 60 % de la commune est recouverte de sols ferrugineux qui sont caractérisés par une dominance des oxydes de fer en raison d’une altération encore incomplète des minéraux primaires. Pour leur part, les sols ferralitiques qui sont engendrés par une altération très poussée des minéraux primaires se retrouvent sur environ 29 % de la superficie de la commune. Finalement, des sols hydromorphes, c’est-à-dire engorgés d’eau de façon temporaire ou permanente, sont situés dans la pointe sud de la commune
Caractéristiques Physiques
Reliefs et hydrographie
Covè présente un relief constitué d’altitude environ légèrement incliné vers le Sud-Est, ce qui explique les effets de l’érosion. D’importants cours d’eau arrosent la Commune. Le fleuve Zou avec des affluents à régime permanent comme Koussin, Laha, Lélé, Towé, Loto, Kèté, Wassa, Wantè, Fionzoun, Nacava, etc. constituent des sources principales d’eau potable et de poissons.
Climats et végétations
La Commune de Covè bénéficie d’un climat de transition entre le subéquatorial et le tropical humide type sudano-guinéen. Les conditions climatiques permettent d’enregistrer une pluviométrie moyenne annuelle qui varie entre 900 et 1 100 mm. La commune bénéficie de deux saisons pluvieuses et de deux saisons sèches la perturbation des huit dernières années a insufflé un climat de rythme aléatoire, ce qui tend à laisser penser à une réduction des saisons en une saison pluvieuse et en une saison sèche.
Quant à la végétation, une diversification s’observe quand on part du Sud vers le Nord. Au Centre et au Sud, des palmeraies naturelles et des forêts galeries constituent la végétation. Par contre, on rencontre sur le reste du territoire, une savane boisée et quelques forêts sacrées qui échappent aux effets dévastateurs des feux de brousse et à l’exploitation abusive des essences forestières.
Quand on parcourt l’ensemble de la Commune, on rencontre des arbres fruitiers à certains endroits.
La végétation est riche et variée avec ses espèces naturelles (forêts galeries, baobabs, iroko, acasia…) indispensables pour la sculpture sur bois, le chauffage, la charpente, la fabrication des meubles et du charbon. Il est souvent plus facile d’expliquer les différences de végétation en relation avec les unités pédologiques.
Les types de sols
On retrouve quatre types de sols à Covè.
- Sols ferralitiques appauvris sur sédiments meubles argilo- sableux du continental terminal.
- Sols ferralitiques appauvris sur grès et matériau colluvial,
- Sols ferralitiques faiblement dénaturés appauvris indurés sur grès et sédiments argilo-sableux du crétacé.
- Sols hydro morphes minéraux ou peu humifères à pseudo-gley sur matériel colluvial sablo- limoneux du paléocène.
Insérer la carte de la collectivité territoriale.
CARTE ADMINISTRATIF
DESCRIPTION DE LA COLLECTIVITE TERRITORIALE
Démographie
Selon les résultats définitifs du Recensement Générale de la Population et de l’Habitat de l’année 2013, la Commune de Covè compte 51 247 habitants soit 6 ,0% de la population Béninoise. Son taux d’accroissement intercensitaire est de 3,58 avec une proportion de femmes de 26 739 contre 24 508 hommes pour une densité de 98 habitants par km². Malgré le faible niveau de fécondité, 4.3 enfants par femme comparativement à la norme nationale qui est de 5.1, la population a considérablement cru entre 2002 et 2013.
Tableau : Évolution des données démographique
RGPH2013 | RGPH2002 | Taux d’accroissement | Poids démographique en% 2013 | |||||
Total | Masculin | Féminin | Total | Masculin | Féminin | 3.58 | 6.0 | |
51 247 | 24 508 | 26 739 | 33 442 | 16 338 | 18 104 | |||
Source : INSAE – RGPH4 de 2013
Le tableau ci-dessous montre l’estimation de la population de Covè sur la période 2017 – 2021. En 2021, la Commune de Covè renfermera 63 856 habitants.
Tableau : Estimation de la population de Covè
ANNEE | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 |
POPULATION | 57522 | 59105 | 60689 | 62272 | 63856 |
Source : A partir des résultats du RGPH 4
Graphe 1 : Estimation de la population de Covè
TABLEAU : Réparation par sexe et par arrondissements de la population
ARRONDISSEMENTS | MASCULIN | FEMININ | TOTAL |
ARROND: HOUEKO | 1 686 | 1 912 | 3 598 |
ARROND. ADOGBE | 3 857 | 4 122 | 7 979 |
ARROND: GOUNLI | 1 772 | 1 880 | 3 652 |
ARROND. HOUEN-HOUNSO | 3 727 | 4 184 | 7 911 |
ARROND: LAINTA-COGBE | 2 146 | 2 298 | 4 444 |
ARROND: NAOGON | 4 619 | 5 036 | 9 655 |
ARROND: SOLI | 1 930 | 2 103 | 4 033 |
ARROND: ZOGBA | 4 771 | 5 204 | 9 975 |
TOTAL | 24 508 | 26 739 | 51 247 |
Source : INSAE RGPH4 de 2013
Graphe: 2 Répartition par sexe et par arrondissement de la population
L’analyse du poids démographique des arrondissements de la Commune de Covè montre que les arrondissements de Naogon et de Zogba ont un effectif de population supérieur à 9 000 habitants suivi de Houen-Hounso et d’Adogbé avec respectivement 7 911 et 7 979 habitants.
Par contre, les arrondissements de Soli, Gounli, de Lainta- Cogbé et Houèko ont un effectif de population compris entre 3 000 et 4 000 habitants. Le poids démographique moyen des arrondissements de la commune de Covè oscille entre 3 000 et 9 000 habitants par arrondissement. Ce constat sur le poids démographique des arrondissements de la commune de Covè traduit le caractère rural des arrondissements qui sont sans dynamique démographique forte.
Structure de la population
La structure par groupe d’âges de la population montre que la proportion des personnes âgées est encore
très marginale, par contre la tranche des 10-14 ans est la mieux représentée dans tous les arrondissements.
Équipements et infrastructures sociales de base
Les infrastructures scolaires
La majorité de la population de Covè, aussi bien hommes que femmes, restent encore analphabètes. Les femmes et les jeunes préfèrent, pour la plupart, apprendre le français plutôt que leur langue maternelle, ce qui explique en partie, la faible participation aux initiatives mises en place pour l’alphabétisation de ces populations. Beaucoup abandonnent avant d’atteindre le niveau de la post-alphabétisation. Une autre raison de la faiblesse des performances est liée à la fois à une offre réduite- les maîtres alphabétiseurs se lassant du bénévolat- et au découragement des apprenants, qui ne voient pas l’utilité de leurs efforts. Les maris voient d’un mauvais œil les efforts de leurs épouses qui les éloignent parfois de leurs tâches domestiques et champêtres Il y a finalement peu de documents, même officiels, dans la langue qu’ils apprennent. Même chez les apprentis (coiffeurs, couturiers), le diplôme d’alphabétisation n’est pas une composante de leur diplôme de fin d’apprentissage.
En ce qui concerne la formation formelle, la pauvreté, le niveau non requis des enseignants et les cas des grossesses prématurées sont des facteurs contribuant largement à l’échec des apprenants et à la baisse du taux de scolarisation.
La situation des infrastructures scolaires et les besoins ressentis se présentent dans les tableaux qui suivent
De la formation professionnelle
L’orientation professionnelle des artisans ne correspond plus aux besoins des demandeurs de leurs services. Il y a une pléthore de maîtresses couturières, coiffeuses, de maîtres soudeurs et menuisiers, alors que l’économie locale a besoin de spécialistes dans les domaines comme ceux des infrastructures et équipements ruraux ou urbains : petite mécanisation agricole et agro-alimentaire, aménagements de bas-fonds et pistes, etc.
Les services et infrastructures sanitaires
La présence d’infrastructures sanitaires publiques présentées dans le tableau ci-dessous amène les populations de Covè et celles des communes voisines comme Za- Kpota, Pobè, Bohicon et même du Nigeria a un changement d’habitude contrairement à celle qu’elles avaient à préférer des centres de santé privés. Cependant, l’insuffisance de personnel et le mauvais accueil des agents des centres publics expliqueraient un certain délaissement de ces derniers.
Tableau : Répartition des Établissements Sanitaires
Arrondissements | Hôpital | CSA | CSC | Maternité | Dispensaires | Cabinet privé | Centre confessionnel |
Houêko | 1 | 1 | – | – | 2 | – | |
Adogbé | – | – | – | – | – | 2 | – |
Gounli | – | – | – | – | – | – | |
Houen-Houso | – | – | – | – | 1 | 2 | – |
Laïnta-Cogbé | – | 1 | – | 1 | 1 | – | – |
Naogon | – | 1 | – | 1 | 1 | – | – |
Soli | – | – | – | – | – | – | – |
Zogba | – | – | – | – | – | 1 | – |
Total | 01 | 02 | 01 | 02 | 03 | 07 | – |
Source : Bureau de Zone CoZo Covè
L’administration communale travaille avec l’appui technique des services publics et sociétés déconcentrés de l’Etat. Ces services physiquement implantés sur le territoire de la commune se présentent comme suit :
– le Centre de Santé de la Commune (CSC);
– l’hôpital de zone
- le Centre de Promotion Sociale (CPS);
- la Circonscription Scolaire (CS);
- le Centre Communal pour la Promotion Agricole (CeCPA);
- le Service des Impôts;
- la Recette Perception;
- le Service de l’Alphabétisation;
- la poste et télécommunication;
- la SBEE et la SONEB;
- la Brigade de la gendarmerie;
- le Commissariat de police.
- La BOA
Les infrastructures administratives dénombrées dans la commune de Covè sont de plusieurs catégories.
Les arrondissements de Houêko, d’Adogbé et de Zogba sont les arrondissements de concentration des structures administratives. Le bureau de la mairie, la résidence du maire, le CeCPA et l’Union Communale des Producteurs (UCP) se trouvent à Adogbé. L’arrondissement de Houéko regroupe le commissariat, l’orphelinat, le service des impôts et le bureau des postes. À Zogba on retrouve la gendarmerie, la recette perception et la circonscription scolaire. A Houen-Hounso, on retrouve le Centre de Promotion Sociale (CPS) et le bureau de coordination de l’alphabétisation. Chaque arrondissement dispose d’un bureau d’arrondissement. Les arrondissements de Gounli, Soli et Laïnta-Cogbé sont les moins pourvus en infrastructures.
En ce qui concerne la sécurité, les populations de Covè se sentent plus en sécurité qu’il y a cinq ans grâce aux interventions fréquentes des agents de sécurité (gendarmerie et police).
Le taux de criminalité a diminué mais la peur des populations à dénoncer certains bandits et criminels reste toujours grande. Le climat sécuritaire pourrait être meilleur si le secteur n’était pas confronté à certains problèmes comme l’insuffisance du nombre des agents de sécurité (policiers et gendarmes compris) dans la Commune, l’insuffisance des moyens mis à leur disposition.
Activités économiques :
L’élevage
L’élevage est sous développé et non intégré à l’agriculture. Il ne constitue pas encore une source de revenu complémentaire substantielle pour les producteurs car il est conduit de façon extensive et soumis aux épizooties. Des actions pour développer des pratiques d’élevage plus intensives et rémunératrices et la diversification des espèces élevées sont à envisager.
L’évolution du cheptel se présente comme suit :
Tableau : Evolution de l’effectif du cheptel
Espèces | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | |
Caprins – Ovins | 1 305 | 2 106 | 2 810 | 3 307 | |
Porcins | 3 512 | 4 203 | 4 712 | 4 824 | |
Volailles locaux | 1 812 | 2 911 | 3 453 | 4 712 | |
Volailles améliorés | 14 250 | 6 750 | 3 500 | 2 500 | |
Lapin | 2 104 | 2 315 | 3 607 | 3 695 | |
Source : CeRPA Covè
La pêche
La pêche est une activité marginale dans la commune de Covè. Elle est pratiquée par certains de façon assez destructive sans que les autres pêcheurs ne parviennent à prévenir certaines pratiques qui finalement réduisent la production au détriment de tous. Par ailleurs, les déboisements des berges et la mise en culture des lits des cours d’eau provoquent leur érosion et leur ensablement. Ces cours d’eau sont parfois gérés par des comités de pêche.
Toutefois, il existe des zones piscicoles et des plans d’eau qu’on peut valoriser pour la pêche notamment à Toué, Laïnta, Houen, Dahoué, Aga, Bagon.
L’artisanat et la transformation des produits agricoles
Plusieurs milliers de femmes à Covè se livrent aux activités de transformations agroalimentaires et de commerce de produits vivriers. Une des spécialités reconnues de la zone est la transformation de l’arachide en galettes et en huile, dont les qualités organoleptiques sont reconnues et recherchées par les consommateurs. Néanmoins, ces produits sont menacés par la concurrence des huiles industrielles à base de matières premières peu coûteuses comme la graine de coton.
L’exploitation minière et carrières
La commune de Covè dispose de carrières de sable dans presque tous les arrondissements. Les gisements miniers les plus importants (granite, kaolin, sables, latérite) ne sont pas exploités du fait de l’impraticabilité des pistes d’accès, du manque de concasseur (granite), de la méconnaissance de l’utilisation de certains matériaux comme le kaolin. Malgré leur faible niveau d’exploitation, les carrières entraînent la dégradation du sol et la destruction des cultures. Elles sont également source de conflits entre les exploitants.
Tableau 21: Situation des carrières dans la Commune de Covè
Source : SDAC Covè 2011
Le commerce
Le commerce occupe une place non négligeable dans la commune et est pratiqué en majorité par les femmes. Le chef-lieu de la commune est traversé par une route Inter-état, ce qui fait d’elle un véritable carrefour d’échanges des produits vivriers et autres produits manufacturés. La commune dispose de sept marchés au total, soit un marché quotidien, cinq marchés saisonniers et un grand marché à caractère régional qui constitue le carrefour des échanges entre arrondissements et entre communes voisines. Ce marché est situé au bord de la voie bitumée ; ce qui constitue un avantage car il attire les commerçants. Le marché de Covè est assez animé mais trop exigu et vétuste. Alors que la route ABOKI constitue une opportunité pour l’intensification du commerce, ce marché risque de perdre sa place s’il ne propose pas des conditions de mise en marché plus adaptées.
Le tourisme
Le potentiel touristique de la commune de Covè est plus développé dans le domaine de l’hôtellerie, les artisans sculpteurs représentent aussi un magnons important pour ce secteur. La qualité culinaire des vendeurs de la viande de porc transfert à la commune un aspect touristique vu le nombre d’étrangers qui se déplace juste pour aller savourer le goût spécialement de la viande faite à Covè.
Réalisations majeures :
Durant les trois années successives, la commune a réalisé les actions dans tous les domaines tels que : l’éducation, la santé, l’agriculture, l’administration, l’eau et la participation citoyenne.
Ces actions se présentent comme suit :
- Amélioration des conditions de vie des élèves et des enseignants à travers la construction des modules de classes et la mise à dispositions des manuels et fournitures scolaires aux profits des enfants ;
- La construction des dispensaires et des logements des sage-femmes et de l’infirmier ;
- L’aménagement des basfonds et des périmètres rizicoles ;
- La mise à disposition de l’eau potable dans certaines localités ;
- La signature de mémorandum d’entente entre les acteurs de la société civile et la Mairie ;
- L’amélioration de la participation des femmes, des jeunes et des personnes en situation de handicap à des séances d’envergure à la Mairie ;
- L’organisation des redditions de compte et du budget participatif dans certains arrondissements de la commune.
Expériences démocratie participative.
Pour faciliter le contact entre les autorités communales et la population, la mise à disposition des administrations et des élus d’un outil du numérique pour non seulement, rendre les informations publiques accessibles aux citoyens mais aussi recevoir leurs appréciations, plaintes/dénonciations ou recommandations sur divers sujets qui touchent le développement de la commune de Covè s’avère nécessaire. L’application mobile Commune229 est une solution numérique développée par Social Watch Bénin pour offrir toutes possibilités de facilitation de la participation citoyenne, de transparence et de redevabilité aux communes. Cette application est adoptée par la commune de Covè depuis 2018. La réalisation dans les localités de la commune du budget participatif est l’une des expériences démocraties participatives. Il convient de noter aussi la signature du mémorandum d’’entente accompagne l’organisation des redditions de compte et favorise la participation aux étapes de passation de marchés. Dans le cadre de l’élaboration du PDC3 l’expérience de la démocratie participative est observée.
GOUVERNANCE & MARKETING TERRITORIAL
Expériences sur le budget participatif :
La commune de Covè, par son conseil communal a eu l’idée d’expérimenter un nouveau mode d’élaboration du budget en impliquant étroitement les populations dans l’identification des besoins. Ainsi par une délibération, le processus de budget participatif a été lancé en 2018. La commune, dans la mise en œuvre de ce nouveau mode de gestion susceptible de renforcer le niveau de participation sociale autour des actions de développement communal et d’accroître le degré de contribution des citoyens et citoyennes à la mobilisation des ressources propres, a prévu 4% soit 41 500 967 F de son budget d’investissement pour la réalisation des besoins identifiés par les populations elles-mêmes. Le budget participatif permet également de renforcer le dialogue entre élus et citoyens et de développer une culture de transparence et de redevabilité. Enfin, l’expérimentation du Budget Participatif permettra également à la commune de s’aligner sur les principes de l’agenda 2030 et de contribuer à l’atteinte de certaines cibles des Objectifs de Développement Durable
Evolution du budget durant les trois dernières années
Prévision | Réalisation | ||
Année | Budget total | Recettes fiscales | Dépenses totales investissement |
2016 | 912 310 529 | 56 610 000 | 151 573 531 |
2017 | 725 825 621 | 52 300 000 | 135 793 525 |
2018 | 1 282 384 113 | 67 770 000 | 1 148 072 996 |
2019 | 1 357 145 059 | 57 251 246 | 346 794 511 |
2020 | 1 309 862 644 | 38 733 779 | 610 054 467 |
Principaux partenaires techniques et financiers
PDDC-GIZ
Social Watch Bénin
CONTACTS UTILES
Secrétaire Général : DJISSONON Patrick 96 12 65 79 ;
SPDL : ADANGNIHOUN Philippe – Néri 97 96 27 85