Commune de Bafoussam 3
FICHE DE PRESENTATION DE LA COLLECTIVITE TERRITORIALE
FICHE D’IDENTITE
Nom de la Collectivité Territoriale
Commune de BAFOUSSAM 3
Historique de peuplement
Le Cameroun est engagé depuis plusieurs années dans un processus de décentralisation qui consiste, pour le pouvoir central, à transférer vers les collectivités territoriales la mission générale de développement local. L’histoire de la décentralisation au Cameroun remonte en réalité bien avant l’indépendance du pays. Dès 1922, alors que le Cameroun était une colonie Britannique, l’autorité coloniale crée ‘’les Native Court’’ qui avaient le droit de légiférer et d’établir des impôts sous le contrôle des « Districts Officers ». C’était la Politique de « l’indirect rule ». Dix neuf ans plus tard (1941), le même mouvement est déclenché dans le Cameroun français avec l’introduction des Communes Mixtes dans lesquelles le Maire est nommé et le Conseil Municipal élu En 1955 une nouvelle étape est franchie avec la distinction juridique de deux types de communes : la commune de plein exercice (CPE) avec un maire et un conseil municipal élu et la commune de moyen exercice (CME) dont le maire et les adjoints sont nommés. Cette organisation prévaudra jusqu’en 1974, soit quatorze ans après l’indépendance. La réforme du 08 décembre 1974 est la conséquence directe de la réforme constitutionnelle ayant abouti à l’unification du Cameroun. Elle procède à l’uniformisation de la législation des anciens Cameroun Oriental et Occidental et définit la commune comme une collectivité publique décentralisée dotée de la personnalité morale et juridique (autonomie financière). Si le principe de l’élection du conseil municipal reste un acquis, le système institué fait coexister deux modes de désignation de l’exécutif : les communes rurales sont dirigées par des administrateurs municipaux.
nommés alors que les communes urbaines sont gérées par un conseil municipal et un maire élus, à l’exception de certaines grandes villes où des délégués du gouvernement sont nommés. La loi du 15 juillet 1987 a transformé ces grandes agglomérations en communautés urbaines composées de communes urbaines d’arrondissement dirigées par des maires élus. La constitution de du 07 mai 1996 consacre le caractère décentralisé de l’Etat, définit le régime juridique et énonce les principes généraux de la décentralisation au Cameroun. Elle institue notamment une deuxième catégorie de collectivité territoriale décentralisée, la Région. L’enjeu majeur de la décentralisation est de promouvoir le développement durable en impliquant les populations à la base. Ainsi, de grandes responsabilités sont transférées aux populations incitées à prendre des initiatives au plan local et à s’investir dans la recherche de solutions adaptées aux problèmes locaux. C’est avec la constitution du 07/0/1996 que la commune de Bamougoum a été crée, permettant ainsi de diviser la commune rurale de Bafoussam en trois communes à savoir : La commune de Bamougoum, la commune de Lafié Baleng et la commune de Bafoussam. La loi du 22 juillet 2004, dite d’orientation de la décentralisation, fixe les règles générales applicables en matière de décentralisation territoriale. Cette loi définitla décentralisation comme un transfert par l’Etat aux collectivités territoriales décentralisées des compétences particulières et des moyens appropriés. Le décret N° 2007/112 du 20 Avril 2007 portant création des communes à régime spécial, vient ériger les communes de Bafoussam, de Bamougoum et de Lafié Baleng en communes d’arrondissement. C’est ainsi qu’on aura La commune d’arrondissement de Bafoussam 1er, la commune d’arrondissement de Bafoussam 2ème qui était commune de Lafié Baleng et la commune de Bafoussam 3ème qui était la commune de Bamougoum. Nous pouvons dire que la Commune d’Arrondissement de Bafoussam 3ème a été Créée le 20 Avril 2007. Plusieurs maires ont occupé le poste de titulaire dans cette institution :
– SONAGOU Charles (du 16-02-1996 au 04-12-1996) ;
– DEFO Elie (du 05-12-1996 au 12-08-1997) ;
– KENGNE Gabriel (du 18-08-1997 au 09-07-2002) ;
– FONGANG Joseph Confiance (du 09-07-2002 au 31-07-2007) ;
– TCHANOU Bernard (depuis le 31-07-2007).
Composition du Conseil local ;
31 conseillers municipaux de Bafoussam scrutin du 9 /02/2020
L’Autorité locale (Prénom, Nom, annexer photo si possible).
Maire : NDEFONKOU Daniel
SITUATION DE LA COLLECTIVITE TERRITORIALE
Géographie
Située entre les longitudes 10’20’ et 10’26’ Est, les latitudes 5’24’ et 5’34 Nord, la commune de Bafoussam 3ème couvre une superficie de 93,2 kilomètres carrés, avec une population estimé à 81000 âmes selon les chiffres du récemment de2005. Elle compte 57 chefferies de 3 ème degré et une chefferie de 1er degré. Géométriquement, elle a la forme d’une ellipse oblique légèrement aplatie à sa partie équatoriale. Son relief est constitué d’une chaîne de montagnes faisant limite au sud avec la commune de Bamendjou dans les hauts – plateaux et la commune de Pete Bandjoun dans le Koung-Khi, sur toute la limite ouest avec la commune de Penka – Michel dans le département de la Ménoua, sur la limite Nord avec la commune d’Arrondissement de Bafoussam 2ème et la commune de Mbouda dans le Département des Bamboutos et sur la limite Est par la commune d’arrondissement de Bafoussam Ier dans le département de la Mifi.
Carte de la collectivité territoriale.
DESCRIPTION DE LA COLLECTIVITE TERRITORIALE
Démographie
La taille de la population de Bafoussam 3ème est estimée à 81 835 habitants, dont 38 644 hommes et 43 191 femmes selon les résultats du 3ème Recensement Général de la population et de l’habitat organisé en novembre 2005. Si on y applique le taux d’accroissement annuel de 2,6% tel que prévu par la MINEPATD, on se retrouverait aujourd’hui à une population estimé à 94 601 âmes.
Equipements et infrastructures sociaux de base :
Situation sanitaire
Dans l’espace géographique de la commune de Bafoussam 3e , la santé connaît un grand problème de personnel, on a un médecin pour 86500 habitants, les populations rurales ne connaissent pas les mesures d’hygiène, les méthodes de contraception, de lutte contre la pandémie et de prévention des maladies ; on assiste donc à des phénomènes tels que le taux de mortalité élevé, la présence des maladies infantiles et surtout de l’avancée du SIDA. Les infrastructures sanitaires existantes se présentent comme suit : un Centre Médical d’Arrondissement, un Hôpital à la garnison militaire à Kamkop I, un Centre médical pénitentiel à la prison centrale, un centre de santé intégré Inachevé et abandonné dans la broussaille à Keuleu, 04 structures sanitaires confessionnelles : CS St Bernard à Totchap, CS St Dominique à Djunang Meté, CS Deo Gracias à Kouogouo Ville B2, Clinique sainte vierge à Kouogouo Ville A et 22 centres de santé privés qui sont pour la plupart clandestins.
Situation de l’éducation
L’éducation étant un facteur de développement, dans la commune on peut dire qu’elle n’est vraiment pas promue. Le secteur présente : 04 lycées: lycée bilingue de Kena 2, lycée de Kouabang, lycée bilingue de Ngouaché 2, lycée de Djunang Mété, 02 CES (CES de Toket 2 et CES de Houong2), 01 lycée technique (Toket 2), 05 établissements d’enseignements secondaires généraux laïques et confessionnels (Collège St Thomas, Collège la Maîtrise, Institut Tcheutchoua, Collège polyvalent la réussite, Collège MAAK PAULO) ,04 établissements d’enseignement secondaire techniques laïques et confessionnelles (Institut So-Mbe, ITEC, CETIC Doumelong, Institut Technique Assomption). La situation de référence est resumée comme suit: 04 lycées d’enseignement secondaire général avec un effectif de 6562 élèves dont filles 3069 et garçons 3493,
– 248 enseignants dont 167 fonctionnaires et 59 professeurs de parents dans les lycées,
– 2086 tables bancs dans les lycées.
– 02 CES avec un effectif de 263 élèves dont 104 garçons et 159 filles,
– 13 enseignants dont 02 professeurs de parents dans les CES.
– 30 tables bancs dans les CES.
– un collège d’enseignement secondaire confessionnel (Collège St Thomas) avec 1710 élèves, – 54 enseignants et 900 bancs au Collège St Thomas.
– 08 collèges d’enseignement général privé laïque avec 1736 élèves,
– 181 enseignants et 1958 bancs dans les collèges d’enseignement général privé laïque.
– 01 lycée d’enseignement technique avec 1496 élèves, dont 1272 garçons et 277 filles
– 125 enseignants dont 115 fonctionnaires et 10 professeurs de parents au lycée d’enseignement technique
– 813 bancs au lycée d’enseignement technique.
05 collèges d’enseignement technique privé avec 623 élèves, 128 enseignants et 479 bancs.
Eau
Les populations sur le territoire de la commune d’arrondissement de Bafoussam 3e vivent dans l’ensemble un véritable calvaire en matière d’accès à l’eau potable particulièrement en saison sèche. Les besoins en eau exprimés par les populations sont de loin supérieurs à l’offre actuelle. Le réseau d’adduction CDE reste peu étendu sur le territoire communal. Le coût de branchement qui est très élevé fait que les populations fassent recours à d’autres alternatives d’accès à l’eau potable que sont : la construction des puits, l’accès aux sources et cours d’eaux existantes, la construction des forages par endroit. Quand bien même on est approvisionné par le réseau CDE, les coupures d’eau sont tellement fréquentes et parfois l’eau est de qualité douteuse ce qui prédispose à souffrir des maladies hydriques. Dans l’espace communal nous avons dénombrés les infrastructures hydrauliques telles que : 70 cours d’eau, 07 forages, 14 bornes fontaines, 18 marres, 09 sources aménagées, 77 sources non aménagées et 03 captages d’eau.
Transport
Le territoire de la commune d’arrondissement de Bafoussam 3e est desservi par un réseau routier en mauvais état dans l’ensemble et nécessitant une réhabilitation pour certains et un entretien permanant pour d’autres. On note dans certaines communautés l’absence de route pour rellier les quartiers environnants. Il y a certes une nécessité d’ouverture mais, une étude préalable des flux migratoires et des intérêts économiques de ces nouvelles voies doit être faite avant toute décision d’ouverture. Nous notons dans l’espace de la commune l’existence de 06 points de stationnement des motos-taxis notamment à Houong 2 (Aéroport), à Toket (carrefour explosif), à Kamkop 5 (Militaire Bar et Entrée Palace), Kamkop 4 (Mairie Rurale), l’aéroport à Houong 4.
Activités économiques :
Agriculture
L’agriculture constitue la principale source de revenus des populations sur le territoire de la commune. Les cultures pratiquées sont principalement les vivriers (maïs, haricots, banane plantain, banane douce, manioc, pommes de terre, etc.) et du maraîchage (carottes, choux, laitue, haricot vert, ..) La culture d’exportation qu’est le café a connu un sérieux recul dans l’arrondissement du fait de la baisse de son cours sur les marchés et de la réduction de l’espace de production par la pression démographique. Les cultures vivrières servent en partie à la consommation dans les familles et à la vente sur les marchés locaux. A cause de la forte pauvreté du sol, les rendements agricoles sont très faibles ce qui oblige l’utilisation des engrais. En raison du coût très élevé de ces engrais sur le marché local, ces derniers font usage des déchets de porcherie, du poulailler et de déchets de cuisine. Sur le plan technique nous avons constaté dans les villages une faible maîtrise des techniques culturales par les producteurs et une faible organisation et GIC. Le secteur agricole dans la commune souffre non seulement du fait des coûts des intrants trop élevé, mais aussi du faible encadrement des producteurs et du mauvais état des voies de communication pour l’évacuation des récoltes. Sur le plan de la répartition des terres cultivables, on note en zone urbaine la disparition des zones d’agriculture au profit des zones d’habitation. C’est pour cela que beaucoup de ménages essayent d’acquérir des parcelles de terres cultivables en zone rurale.
Sylviculture
La sylviculture n’est pas une activité pratiquée avec acuité dans la commune. On note une réserve forestière à Kouabang où on retrouve plusieurs essences. A la chefferie aussi on a une importante parcelle de forêt, la forêt sacrée et la forêt d’eucalyptus. On note aussi autour des maisons d’habitations des arbres pour la plupart fruitiers. La sylviculture n’est donc pas une activité pratiquée au sens économique. Pourtant la commune gagnerait à investir dans ce secteur puisqu’il y a d’importantes parcelles de terres inoccupées sur le territoire.
Artisanat
L’artisanat est en voie de disparition. Il est peu pratiqué et on ne peut voir des objets d’art qu’au niveau de la chefferie supérieure du groupement Bamougoum et chez quelques particuliers. L’artisanat est dominé par la sculpture sur bois avec la fabrication des objets usuels (mortier, pilon, manche de houes etc.), des masques et autres objets de tradition locale. Il est aussi dominé par l’art du Bambou et l’utilisation des fibres pour la fabrication des paniers, des tabourets, du plafond. On note aussi de manière restreinte des fabricants des habits traditionnels pour les grandes cérémonies traditionnelles, des fabricants des nattes en raphia et des personnes pratiquant le tricotage. Les artisans pratiquent encore une activité rudimentaire. Ils sont isolés et les techniques ne se transmettent pas d’une génération à l’autre. Il y a risque avec les décès qu’on arrive à une disparition complète des détenteurs de cette technique artisanale de la sculpture sur bois, sur bambou et autres. L’ouverture d’un comptoir artisanal au centre urbain de Bafoussam 3ème pourrait contribuer à la promotion de l’artisanat local, ce qui pourrait favoriser le développement de l’activité touristique.
Commerce
Bafoussam 3ème étant une zone à dominance agricole, les activités de commerce y sont pratiquées avec une importance particulière. Plusieurs commerces sont fonctionnels dans la zone urbaine et rurale. Il n’y a presque pas d’équipement marchand mis en place par la commune. Les populations y exposent leurs produits comme ils peuvent, en s’adaptant aux caprices du climat. La commune devra faire une étude de faisabilité pour équiper ces marchés et pouvoir y prélever les tickets de marché, ce qui est une source non négligeable de recettes communales. Elle devra aussi favoriser l’accès à ces marchés en aménagement des routes, ce qui pourra attirer un nombre important de clients venant des communes et même des régions voisines.
Industrie
Sur le territoire de la commune on retrouve plusieurs industries. Les plus importantes sont les savonneries: SOC situé à Tchouwouong 1, SCS situé à Kamkop 6 et CCO à Kamkop 4. La présence de ces industries sur le territoire n’est cependant pas appréciée par les populations à cause des impacts sociaux et environnementaux négatifs qu’elles engendrent. On note entre autre la pollution sonore, le déversement des eaux usées dans la nature, la pollution de l’atmosphère. Les populations de ce fait demandent leur délocalisation vers une zone inhabitée. La commune est pourtant dotée d’une zone MAGZI où sont installés la SOC et les SABC. Les autres industries devraient donc être délocalisées et s’installer dans la zone MAGZI. Par-dessus tout, ces industries devraient élaborer une EIES (Etude d’Impact Environnemental et Social) de leur activité, le faire adopter par l’autorité et la population et le mettre en œuvre. A ces savonneries, on peut ajouter l’usine de traitement des poteaux bois de Kena, EROMAT, la SABC. On peut aussi noter la présence de la Boulangerie Prestige à Kamkop 5 et l’usine de torréfaction de l’UCCAO à Tchouwouong I. La présence de ces industries a comme avantage la création d’emplois pour les populations de la commune.
Tourisme
Le tourisme communautaire est inexistant dans la commune. On note certes l’existence de quelques structures d’accueil en zone urbaine mais les sites touristiques naturels existants ne sont pas aménagés. L’exploitation de ces sites touristiques peut constituer une source de devises pour la commune. Il est question d’inventorier le potentiel existant et de réaliser une étude de faisabilité pour l’aménagement et l’exploitation en collaboration avec les communautés riveraines. Bamougoum urbain offre un cadre décent à ceux qui séjournent sur son territoire de part ses hôtels et autres lieux attrayants qu’on peut visiter. Dans le secteur tourisme, on dénombre dans l’espace géographique de la commune de Bafoussam 3e les infrastructures suivantes : le musée en construction de la chefferie supérieure Bamougoum, 04 grottes, 02 chutes, plusieurs lieux sacrés et 09 hôtels pour accueillir d’éventuels touristes.
Principaux partenaires techniques et financiers
PLANIFICATION LOCALE SUR FINANCEMENT PNDP
CONTACTS UTILES
Adresse, téléphone,
+237 699 92 58 24
Email, site web, etc.
www.mairiebafoussam3.cm