Commune rurale d’Andovoranto
Historique de peuplement
Andovoranto, petit port de la côte Est de Madagascar, n’apparait dans les sources écrites qu’à la fin de XVIIIe siècle, comme principale ville de l’ethnie Betanimena. Son nom figure sous des multiples formes : Devouranté (grenier 1768), Endevourantou (mayers1777),Vourantou (Chevalier de la serre 1777),Devouranta (acte de décès de H de Solages. 1833), Andévourande (Lacaille 1961), Andevourante (Sibree 1863), Andovoranto (Grandidier, 1870). C’est cette dernière forme qui est utilisée aujourd’hui. Le nom de lieu proviendrait de : any-‘(le lieu où) – lovoka- (baies) – ranty (alignées) ; l’hypothèse andevo (esclave) – ranto (trafic) est en revanche écartée par les spécialistes toponymes, même si le lieu a été l’importante étape de la traite. L’endroit pourrait être l’endroit « des baies alignées », en référence à nombreux des débouchés de rivières côtières à cet endroit, bien visibles sur le tracé levé en 1768 par le Chevalier de Grenier, « officier de marine envoyé par l’ile de France ». La présence Françaises ‘accentue surtout à l’époque coloniale, faisait du petit port un nœud de communication majeur et important centre économique de la grande ïle. Aujourd’hui, ce passé est en partie oublié et les traces de présence disparaissent.
Administration
La commune rurale d’Andovoranto se situe au sud Est de la ville Toamasina avec les informations qui la concernent :
Région : Atsinanana
District : Brickaville
Commune : Andovoranto
Classement : Commune rurale de deuxième catégorie .
Composition du Conseil local ;
Nom du Président : RALEMA Jean de dieu
7 conseillers municipaux
L’Autorité locale
Maire : LARO Maxime
SITUATION DE LA COLLECTIVITE TERRITORIALE
Géographie
Communes voisines :
Au Nord : Commune rurale d’Ambinaniony
Au Sud : District de Vatomandry1
A l’Est : Océan Indien
A l’Ouest : Commune rurale de Mahatsara
Carte de la collectivité territoriale.
DESCRIPTION DE LA COLLECTIVITE TERRITORIALE
Démographie
Selon le document PCD 2001, la commune comptait 11.331 habitants. En 2016, l’effectif de la population est 13 816.
Equipements et infrastructures sociaux de base :
Situation sanitaire
La santé de la population de la Commune est très précaire car seul le CSB2 du chef lieu et le dispensaire d’Ambila lemaitso qui s’occupe la sécurité santé. Dans le CSBII existant, aucune sage femme pour l’accouchement et seulement 5 lits pour toute la commune. Le dispensaire d’Ambila lemaitso n’a pas de personnel médical. Bref, le secteur santé reste encore aux mains des guérisseurs traditionnels qui sont très nombreux car on enregistre 39 reninjaza et 52 guérisseurs. Ce tableau ci-dessous montre la répartition par Fokontany. L’accouchement est assuré par les reninjaza avec les risques qui encoururent.
Situation de scolaire
La Commune d’Andovoranto ne possédant pas encore des établissements scolaires privés et tout comme elle n’a pa de lycée. Le secteur éducation semble oublié ces derniers temps car la plupart des doléances de la populations est le problème d’infrastructures scolaires. 90% des établissements scolaires à Andovoranto sont encore en constructions locales par des materiaux locaux (falafa, bambou,bois….). Deux Fokontany seulement possèdent un Ecole primaire public en dur.
Activités économiques
Agriculture
Après les cultures vivrières, les cultures de rentes, fruitières, industrielles et maraichères se partagent et prennent le second ordre des cultures. Dans les cultures vivrières, la riziculture est largement prépondérante, soit 85% des surfaces cultivables. En général, on pratique deux types de riziculture dans la commune : la culture sèche qu’on appelle culture de riz pluvial sur brulis itinérante, communément appellé « tavy » et la riziculture irriguée qui se fait sur les plaines. La pratique de tavy implique nécessairement un défrichement. La plantation se fait pour semis en paquet ou en association avec d’autres cultures comme le mais, les haricots. Les champs sont ensuite mis en jachère pour une période allant de 3 à 5 ans ou plus selon la fortune du ménage. C’est le type de culture de riz le plus destructeur de l’environnement. Or, les rendements sont très faibles. Ils n’atteignent que 800kg/ha. C’est la raison pour laquelle que la pratique de tavy se diminue, hormis la décision prise par l’Etat d’interdire ce mode de culture. La riziculture irriguée se fait sur les plaines qui sont éparpillées dans les Fokontany de la commune. Dans certains cas, les précipitations sont suffisantes. Les contraintes principales se situent au niveau du non maitrise d’eau : l’insuffisance d’eau en première saison et les excès en deuxième saison. A défaut des infrastructures de productions agricoles adéquates, l’irrigation des rizières généralement localisées sur des terrains marécageux s’effectue par captage des eaux de ruissellement. La commune d’Andovoranto dispose une superficie totale cultivée de1722 Ha dont 1433 Ha cultivée en riz, représentant le 83.22 % de superficie totale cultivée dans la Commune.
Pêche
Andovoranto est la Commune au petit port qui a comme activité principale « la pèche ». Elle est entourée de la mer de l’Océan Indien et le canal de pangalane, ce qui fait qu’Andovoranto, on mange des poissons de mer comme on mange de poisson d’eau douce et avec toute variété. Depuis les cinq dernières années, les pécheurs constatent la réduction de la production à cause de la dégradation de l’environnement marin. L’utilisation de filets « Aratobe – Ramikaoka » qui ramasse les alevins et les pontes, est un des facteurs de cette dégradation. Les surplus de ce qu’ils ont pris pendant la bonne saison sont séchés, fumés et vendus. Mais, certains sont jetés ou enterrés au bord de la mer quand la production est trop abondante et que les pécheurs n’arrivent plus à écouler sur le marché. La pêche traditionnelle est la plus pratiquée par la majorité des pêcheurs, qu’elle soit maritime ou fluviale. Faute de moyen et d’appui financier, la pêche artisanale est peu développée. Par contre, la pêche traditionnelle présente une grande diversité aux produits recherchés et aux lieux où elle se pratique, donc source de revenu non négligeable. Le principal débouché de la Commune est Brickaville, tôt le matin les mareyeurs sont arrivées pour la collecte des produits de mer comme d’eau douce dont les principaux transports et fluvial et routier. On constate également qu’au chef lieu Andevoranto, l’activité pèche gagne son plein car la production annuelle par est estimé à 600 tonnes et de 240 tonnes par an de crevettes. Une coopérative de pécheurs est mis en place à Andovorato qui regroupe tous ces pécheurs à l’occurrence coopérative ‘’MIEZAKA’’.et ‘’FMA’’ Mais cette activité pèche est très menacé par la dégradation de l’environnement marin et côtier qui a causé une importante diminution de stock halieutiques de la Commune.
Artisanat
Artisanat Bien que l’artisanat ne soit pas très développé dans la commercialisation, il est fortement utile à la vie quotidienne des villages et hameaux. Le principal domaine artisanal de la commune est la vannerie. Elle est la plus développée presque dans les Fokontany. Les types de produits sont nombreux, entre autres, le panier, nattes, sous-plat, sous-assiette, chapeau et divers œuvres d’art et de décoration.
Le tissage
Le tissage Le tissage est aussi une activité spécifiquement réservée aux femmes. Elle est nécessaire pour la vie quotidienne de la famille car les produits comme « tsihy » (nattes) et soubiques (elitra) sont utilisés pour la récolte des produits agricoles et emballages pour le séchage en plein air. En effet, selon la tradition, savoir tisser est une qualité exigée aux femmes. Les produits destinés à la vente pour usage urbain sont faits parfois avec des artisans expérimentés ou professionnels du fait que cela exige un certain niveau de production avec qualité et plus d’esthétiques dans le souci de l’exigence du marché.
La charpenterie, menuiserie et forgerie
La plupart des hommes vivant dans les Fokontany dispose la capacité de construire une maison de type traditionnel. La charpenterie traditionnelle constitue une potentialité pour les paysans mais mal exploité. Les constructions de bungalow et des bâtiments des hôtels en matériaux locaux (ravinala) constituent un large marché pouvant être une source de revenu permanent des paysans. .
A part la vannerie, la population exerce également l’artisanat de production comme la forgerie et la fabrication de pirogue en bois. La fabrication de couteaux, pioches, pelles et la pirogue dans les villages permet de rendre facile la réalisation des autres activités quotidiennes des paysans comme le travail au champ de culture et le transport de marchandises et de personnes. Les forgerons sont presque présents dans chaque Fokontany. Par contre, les fabricants de pirogue sont rares et dépend en partie de la disponibilité de bois dans les villages.
Tourisme et hôtellerie.
Andovoranto :
Ancien port de la côte Est avant celui de Toamasina, le petit village d’Andovoranto était un ancien comptoir négrier au XVIIIème siècle. On y accède après le passage dans une forêt littorale dense qui s’étend sur plusieurs kilomètres de piste. Un projet d’écolodge villageois, comme celui établi à Andranokoditra, les Cocotiers, permets de vous restaurer et de vous loger modestement mais confortablement Mais actuellement, Andovoranto ne bénéficie plus sa place d’atan à cause de la perte de la Route nationale.
Manambato :
Ce petit village au bord du lac Rasoabe est une escale agréable et le point de départ pour vous rendre à « Ankanin’ny Nofy » (nid de rêve). La légende raconte qu’un prince malgache épousa deux femmes, « Vady Be » et « Vady Masay ». Lorsqu’elles entrèrent en conflit, le lac fut coupé en deux, d’où cette bande de terre qui sépare le lac Rasoa Be et le lac Rasoa Masay. Selon la superstition populaire, il faut garder le plus grand silence lorsqu’on traverse les deux lacs, sinon le bruit réveille les déesses, le lac devient très agité et fait sombrer les pirogues… mis à part pour le Roi RADAMA Ier, mais ça c’est l’histoire, et tout le monde ne peut se prétendre Roi ! Vous pourrez vous baigner dans les eaux du lac mais aussi pratiquer des sports nautiques (planche à voile, bateau…). Les prestataires sur place sont nombreux et sauront vous renseigner sur les activités à faire.
Ambila lemaitso :
Du temps où le train fonctionnait normalement pour les voyageurs, Ambila Lemaitso était très prisée des habitants d’Antananarivo, car elle est l’une des plages les plus proches de la capitale. Ce petit village se situe sur un banc de sable entre le Canal des Pangalanes et l’Océan Indien. On peut se promener sur des kilomètres de plages bordées de filaos à perte de vue où l’on croise par ci, par là, quelques vestiges hôteliers datant de l’époque où Ambila était encore très visitée. Quelques hôteliers proposent encore aujourd’hui leurs services.
Commerce
Le commerce bat son plein dans la commune Andovoranto par le biais du transport fluvial qui rendent accessible tous les Fokontany. Se levant très tôt à 3h du matin, les commerçants rejoignent Brickaville pour leur achats et commissions pour un retour au village dans l’après midi. Le prix de gros et de détaillant ne se diffèrent pas beaucoup que sauf les villages enclavés loin de canal de Pangalane et fleuve Rianila.. On remarque également que le grossiste n’intéresse pas beaucoup la population de la commune, ils font leur achat aux grossîtes de Brickaville. Aussi, ce secteur commerce commence à s’accroitre de plus en plus ces derniers temps.