Commune d’Eseka
FICHE D’IDENTITE
Nom de la Collectivité Territoriale
Commune d’Eseka
Historique de peuplement
D’abord un lieu de rencontre entre deux (2) personnes habitant de part et d’autres des collines qui entourent la localité, c’est effectivement à l’une de leurs rencontres qu’ils s’appelèrent « Sèga », qui veut dire égal ou personne de même âge en langue Bassa ; d’où le nom officiel d’Eséka donné à la localité, suite à sa transformation par la colonisation. Créée le 05 juillet 1954 par Arrêté n° 436 du Haut Commissaire de la République Française au Cameroun, la Commune d’Eséka a connu différents statuts successifs, qui ont fait d’elle en 1962, une Commune de plein exercice, avec un espace urbain et un espace rural, composé des localités de : Eséka rural, Matomb et NgogMapubi. En 1977, elle devient la Commune d’Eséka et se limite à l’Arrondissement de même nom. La Commune d’Eséka a connu d’importants évènements historiques, qui commence avec la colonisation et font de la ville un lieu exceptionnel dans la Région. D’abord poste allemand pendant la colonisation allemande, Eséka est restée pendant longtemps la gare terminus du chemin de fer partant de Douala pour Yaoundé, un centre commercial (grand marché) où convergeaient tous les vendeurs des produits agricoles (huile de palme, cacao et palmistes), venant de l’arrière pays (Bafia, Nyambassa, Ewondo, Eton, etc.) et qui devaient par la suite s’approvisionner en produits manufacturés notamment le sel de cuisine, les allumettes, la morue, le vin rouge, etc. La Commune d’Eséka a été bien avant l’indépendance du Cameroun en 1960, le théâtre des revendications politiques avec la création et l’adoption de l’UPC, comme étant le seul parti politique capable de satisfaire les revendications des populations. De plus, il s’agissait d’une ville industrielle, car abritant à l’époque, la première et la plus grande scierie industrielle de l’Afrique au Sud du Sahara dénommée ‘‘Les Bois du Cameroun’’. Cette scierie qui utilisait plus d’un millier d’ouvriers indigènes (forêts et usine), sans compter les expatriés, a amorcé un déclin à partir d’un incendie (qu’on a décrit comme ayant été criminel), mal maîtrisé ayant ravagé l’ensemble des installations importantes, aux lendemains de la déclaration de l’indépendance du Cameroun. Toutes les tentatives de réhabilitation de cette grande scierie, n’ont pas permis de la remettre sur pied et à la Commune d’Eséka, de retrouver sa physionomie d’antan qui faisait d’elle, l’une des principales métropoles industrielles du Cameroun.
Composition du Conseil local
25 Conseillers Municipaux, dont 7 femmes et 18 hommes
L’Autorité locale (Prénom, Nom, annexer photo si possible).
Maire : Sylvain TJOCK
SITUATION DE LA COLLECTIVITE TERRITORIALE
Géographie
La Commune d’Eséka, d’une superficie estimée à 965 km², est située à l’extrême sud du département du Nyong et Kelle, Région du Centre, à 35 km de la RN3, à 180 km de Douala par route et 153 km par rail, ainsi qu’à 130 km de Yaoundé par route en passant par Boumnyébél et 130 km par rail. La Commune d’Eséka abrite la ville d’Eséka, chef lieu du Département de Nyong et Kellé. Elle est limitée :
Au Nord par la Commune de Ngog-Mapubi ;
Au Sud par la Commune de Lolodorf (Département de l’Océan) ;
A l’Est par les Communes de Makak et de Matomb ;
A l’Ouest par les Communes de Biyouha et de Messondo.
Carte de la collectivité territoriale.
DESCRIPTION DE LA COLLECTIVITE TERRITORIALE
Démographie
La population de la Commune d’Eséka est estimée à environ 30 860 habitants appartenant à 95% à l’ethnie Bassa. Inégalement répartie sur l’ensemble du territoire communal, cette population concentrée à près de 80% dans le Centre urbain d’Eséka, se trouve aussi disséminée dans les villages ci-après :
Equipements et infrastructures sociaux de base :
L’aire de santé de la Commune d’Eséka fait partie du District de santé d’Eséka qui regroupe les aires de santé d’Eséka, de Messondo, de Makak, de Bondjock. Cette aire de santé comprend dix (10) formations sanitaires décrites dans le tableau ci-après :
Situation sanitaire
Situation hydraulique
Situation de l’éducation
Electricité
Routes
Activités économiques :
Les principales activités économiques Les principales activités économiques relevées sont les suivantes : l’agriculture, l’élevage, la pêche, la chasse, l’artisanat, l’activité minière, le tourisme, le secteur informel, la forêt et le commerce des produits manufacturés. L’Agriculture reste la principale activité économique de la Commune. Elle occupe près de 80% de la population et assure l’essentiel des revenus de celle-ci. Les statistiques disponibles au niveau des services départementaux du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural signalent la présence des cultures ci-après par ordre d’importance : le palmier à huile, le cacaoyer, le plantain, le manioc et le macabo. Introduit sous la forme des plantations par un européen appelé Kokola qui créa vers les années 1940, une palmeraie autour de la ville d’Eséka ; ce n’est qu’avec la création vers les années 1970 de la SOCAPALM dans le village de Badjob (Messondo), que le développement rapide de la culture du palmier à huile dans la Commune d’Eséka est devenu effectif, avec la mise en place des plantations villageoises tout autour de l’agro-industrie. Ceci a été à l’origine de la création des plantations dans les villages de Bogso, Eséka village, Song Bassong, Mapan et N’jock se trouvant dans le périmètre stratégique de cette entreprise. Ceci a fait naître les plantations individuelles dans plusieurs villages de la Commune et plus tard, l’arrivée de l’Association ASAFRO dans la localité, a permis l’introduction de cette culture dans les villages de Mahomy, Limoug Lihog, Minloh et Pouth-Kellé, restés à l’écart, ainsi que sa densification dans les villages de Song Bassong et Bogso. Quelques grands exploitants totalisent plus de 50 ha de plantation chacun. On rencontre aussi presque dans tous les villages, les cacaoyères qui sont approximativement entretenues et une vieille plantation d’hévéa, autrefois entretenue par un expatrié, mais aujourd’hui à l’’abandon dans le village de N’jock.
Les cultures vivrières telles que : le plantain, le macabo, l’igname, le maïs et l’arachide sont aussi cultivées dans la majorité des villages, mais l’on peut noter la prédominance du manioc, qui est le légume le plus consommé et qui par ailleurs, a fait la renommée du GIC PAB de Bogso, spécialisé dans sa culture et sa transformation. Les populations cultivent aussi des arbres fruitiers et il est régulier de rencontrer dans les marchés et suivant les saisons, les fruits tels que le safou, la mangue, la pomme de Cythère, le pamplemousse, l’orange, le citron, la goyave, la canne à sucre, la noix de coco, la kola et le bitter cola.
Principales cultures
Artisanat
L’artisanat local est relativement peu développé et abandonné par les populations, il cède de plus en plus place à des produits venus de l’extérieur. Il n’est donc plus facile de rencontrer dans les rues de la ville et dans les villages, des artisans locaux spécialisés dans la fabrication du matériel de construction (nattes, piquets), le mobilier de maison (chaises, lits, cuillères, marmites, etc.) et le matériel de beauté (peignes). Toute fois, on compte quelques établissements en charge de la fabrication des équipements en bois, de quelques équipements agricoles en fer et de la couture moderne. On rencontre aussi quelques personnes travaillant dans les domaines ci-après : la vannerie, la menuiserie bois, la menuiserie métallique et la poterie. La Commune d’Eséka dans sa partie urbaine, héberge quelques artisans chargés de la fabrication des meubles de maison en bois, des ouvertures des maisons en bois et en fer, de la confection des vêtements des hommes et des femmes, des équipements agricoles (pressoir à huile) et de petit matériel de maison en terre fabriqué par l’unique poterie du département. Ces divers artisans sont membres de l’organisation départementale des artisans de Nyong et Kellé et sont suivis par la Commune d’Eséka.
Le secteur minier
Le secteur minier Le secteur minier ne connait pas encore une exploitation officielle dans la Commune. Toutefois, on observe depuis plus d’un an, une activité de recherche minière dans les villages de Bonbe I et Song-Hot par des personnes d’origine asiatique (Chine). Il est cependant présent en ville, la station service de société TRADEX S.A, la société TOTAL S.A. ayant fermé depuis quelques mois seulement. Cette société est chargée de la distribution des produits pétroliers (essence, gasoil, pétrole lampant, huiles pour moteur des véhicules et des engins et le gaz domestique).
Le tourisme
Le tourisme Le secteur touristique est relativement peu développé dans la Commune, en dépit de l’existence d’un potentiel très important qui peut entrainer le tourisme de masse ou même de l’écotourisme et du tourisme culturel. En effet, les cours d’eau, les collines et la forêt qui composent la géographie de la Commune, peuvent intéresser des visiteurs de toute nature et la présence de la chute de N’jock, surnommée localement ‘‘Ngo Njôck Lipôô’’ et située sur le fleuve Nyong à six (06) km de la ville d’Eséka est une grande merveille de la nature. Cette chute, l’une des plus importantes du Cameroun, a toujours fait l’objet des études pour la construction éventuelle d’un barrage hydroélectrique, qui pourrait à terme, améliorer considérablement la capacité énergétique du pays et permettre l’accès des populations de la Commune à plus d’énergie. Le site de l’ancienne scierie « Les Bois du Cameroun », les grottes identifiées dans les villages, le massif forestier et les différents lacs qui entourent la ville d’Eséka, autre fois objet de beaucoup d’admiration, peuvent être, en cas d’aménagement par les privés ou l’administration, d’importants sites touristiques capables de booster le développement de l’économie locale. La capacité hôtelière de la Commune avoisine cent cinquante (150) chambres réparties dans trois (3) motels (Njiki Mpeck, City Guest et Eséka Palace) et huit (8) auberges. 30% de ces chambres sont d’un standing acceptable.
Situation d’Elevage, Pêche et Industries animales
La consommation des protéines animales, par les populations de la Commune d’Eséka, les amène soit à produire, à chasser ou à acheter ces produits dans les marchés. Ainsi les hommes et les femmes s’adonnent aux activités d’élevage et de pêche pour se nourrir.
a) L’élevage : il se pratique de manière artisanale par les hommes qui élèvent le petit bétail (les caprins notamment), les femmes qui font de la volaille. Mais, avec l’appui du Gouvernement camerounais dans l’encadrement et le développement de la filière porcine, quelques éleveurs émergent (GIC PAB de Bogso, Bikai, etc). Aucun élevage n’est cependant homologué. Les approvisionnements en aliments pour bétail et produits vétérinaires se font à Yaoundé, le marché local etant peu pourvu en ces denrées.
b) La pêche : elle reste artisanale et est pratiquée par les hommes depuis belle lurette sur les importants cours d’eau, rivières et fleuves poissonneux (Kellé, Nyong) qui arrosent la Commune d’Eséka. Mais, les problèmes d’exode rural et de scolarisation des jeunes conduisent à l’abandon de cette activité par les populations. Seuls quelques pêcheurs au filet écument les berges du Nyong dans les villages de Nguibassal, N’jock, Manguéngues et Ngog Tos et de la Kellé dans le village de Pouth-Kelle. On dénombre également quelques étangs piscicoles dans les villages de Makomol et autour de la ville d’Eséka .
c) Pour couvrir le déficit en protéines animales issues de l’élevage et de la pêche, CONGELCAM a ouvert dans la ville d’Eséka un grand espace destiné à la vente des produits congelés tels que les poissons, les chutes de porc et la volaille. On note aussi un commerce croissant de la viande de bœuf et les populations continuent de pratiquer la chasse au gibier pour satisfaire leurs besoins alimentaires. La situation de l’élevage dans la Commune d’Eséka est donnée dans le tableau ci-après :
Principaux partenaires techniques et financiers
Agermanament Sans Frontières
PNPD
CONTACTS UTILES
Adresse, téléphone
Tel : +237 6 77 29 33 39
Email, site web, etc.
Email : contact@communedeseka.org
Site : www.communedeseka.net