Formation sur le Budget Participatif à Brazzaville (Congo)-2018

La Fondation Niosi en partenariat avec l’ONG française Initiative Développement (ID) ont co construit et mis en oeuvre, depuis 2010, les deux programmes PADEL et REDEL avec deux (2) volets développement local et développement agricole dans le « Grand Boko » districts de Boko, Louingui et Loumo.
Suite à cette intervention une autre action est mise en place depuis 2016 dénommé “Développement économique de cinq districts du Pool (Mindouli, Kindamba, Louingui, Boko et Loumo) et de 2 Districts de la Bouenza (Mfouati et Mouyondzi) par la structuration de Comités de Développement Local et l’appui à des projets pilotes de Développement économique”. Ce projet a pour objectif général de structurer des territoires à une échelle pertinente pour ancrer un développement économique et local durable permettant aux populations les plus vulnérables d’améliorer leurs revenus. Une autre action similaire a été mise en oeuvre dans le district de Mbandza Ndounga dans le département du Pool par Niosi avec l’appui de l’Ambassade de France au Congo. Ces actions menées visent à impulser une

dynamique de territoire par l’implication des acteurs locaux dans l’élaboration et la mise en oeuvre de plans locaux de développement.
L’approche utilisée consiste à engager les acteurs locaux dans une démarche de Concertation pour une analyse fine des particularités de leurs territoires et définir ensemble leurs ambitions de développement sur une période donnée dans un document dénommé PDL Plan de développement local. Ainsi, tout au long du processus, les divers acteurs concernés sont associés : populations et société civile locale, pouvoirs publics déconcentrés (Sous-préfecture, communauté urbaine, Directions Départementales), pouvoirs publics décentralisés (CDP), les programmes et projets en cours sur le territoire.

La concertation entre les organisations de la société civile (OSC) et collectivités locales est un enjeu majeur dans le cadre du développement local et du processus de décentralisation qui peine à être opérationnel, depuis la promulgation de l’arsenal juridique de 2003. Ce processus était déjà consacré par la constitution du 20 janvier 2002, à son article 174 et repris dans la Constitution du 25 Octobre 2015 dans ses dispositions suivantes :

  • Titre 1 article 1ier : La République du Congo est un Etat de droit, souverain, unitaire et indivisible, décentralisé, laïc et démocratique ;
  • Titre XIV articles 208 : Les collectivités locales de la République du Congo sont le Département et la Commune ; « les collectivités locales s’administrent librement par des conseils locaux élus et dans les conditions prévues par la loi notamment en ce qui concerne leurs compétences et leurs ressources » et d’ajouter en plus de leurs ressources propres, l’Etat alloue chaque année aux collectivités locales une contribution conséquente de développement…
    Les Chefs d’État et de gouvernement des pays ayant le français en partage, réunis les 26 et 27 novembre 2016 à Antananarivo, à l’occasion du XVIe Sommet de la Francophonie ont pris une résolution sur la Décentralisation et le développement local qui stipule : «Conscients de la place essentielle de la décentralisation et du développement local pour la mise en oeuvre de la Stratégie économique pour la Francophonie et de la Stratégie jeunesse de la Francophonie ; Reconnaissant l’importance des apports et du rôle stratégique des collectivités territoriales décentralisées dans l’atteinte des Objectifs du développement durable (ODD) et de la nécessité de leur implication dans la conception et la mise en oeuvre des politiques publiques, notamment celles de réduction des disparités économiques, d’atténuation et d’adaptation relatives aux conséquences des changements climatiques ; ont recommandé une plus grande implication des pouvoirs locaux et des collectivités territoriales décentralisées dans les processus de prise de décisions et de leur mise en oeuvre en matière de démocratie, de développement et de promotion de la paix et de la sécurité ; et encourage la participation citoyenne dans les processus décisionnels au sein des collectivités territoriales, y compris la participation des femmes, sur un pied d’égalité, à tous les niveaux de la vie politique, économique et sociale ;
    Il résulte de ces engagements, la prise en compte réelle des besoins du citoyen en le responsabilisant (s’administrer librement et gérer les affaires propres).
    L’amélioration de la gouvernance territoriale, l’efficacité de l’action publique des circonscriptions administratives, la promotion de la démocratie locale et du développement local restent encore un défi à relever par les conseils départementaux et municipaux.
    Cependant les démarches de concertation sont complexes, et ceux qui portent leur mise en oeuvre mobilisent différents savoirs à différents niveaux.

Dans le souci d’améliorer ses interventions dans la Concertation pour le développement local, la Fondation Niosi, le PCPA Congo et l’OIDP Afrique ont eu un partenariat pour organiser du 10 au 13 Juillet 2018 à Brazzaville un atelier de renforcement des capacités de ses membres et partenaire dans l’ingénierie de la Concertation.

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