Mauritanie : AMCS pour l’application du système budget participatif dans la gestion des communes

En collaboration avec le Grand Paris Sud (GPS) qui regroupe 24 communes de la France, l’Association mauritanienne des communes du Sud (AMCS) organise pour une durée de deux jours une session de formation au profit des élus et cadres de concertation communaux (CCC) dans le cadre de l’application du système budget participatif.
Au cours de cette formation, les trente participants sont tenus à suivre, des explications sur le budget participatif, les outils, méthodes et approches pour la facilitation des processus qui permettent d’élaborer et d’exécuter un budget participatif.
Au cours de la première journée, les élus et les CCC ont suivi des exposés qui s’appliquent aux différentes étapes du cycle du budget participatif (BP) allant de la phase d’élaboration qui va de l’idée de projet au vote du budget et l’étape d’exécution et de suivi qui va du vote à l’évaluation des résultats.
Partant de ces principes, l’expert-formateur, Mr Niang Ibrahima, a expliqué aux participants comment le système du BP s’appuie essentiellement sur la contractualisation par l’affirmation de la volonté politique des autorités locales à engager le processus. Il a précisé que la volonté politique sera matérialisée par une délibération du conseil local pour légitimer cette approche qui est le BP.
Toujours dans le cadre de cette dynamique participative, mais au-delà des autorités locales, il a ajouté dans une présentation que le conseil municipal doit informer et sensibiliser les populations de ladite commune ou circonscription locale et les acteurs locaux sur le but de ce système financier. Les populations doivent être édifiées sur les principes, méthodes et mécanismes de mise en valeur, les conditions de partage de la responsabilité, de transparence sur la gestion des affaires locales et des questions budgétaires.
Après l’idée du projet, les participants ont suivi une projection sur la mise en route du processus du budget participatif et ses différentes phases à savoir : compréhension du BP, principes et caractéristiques pour une bonne participation à l’élaboration du budget local, affirmation de la volonté politique des décideurs à appliquer le BP, implication des populations et des divers acteurs locaux, mise sur pied d’un comité de pilotage du processus. Cette phase a été suivie de celle de l’état des lieux de la collectivité locale qui permet de dresser l’inventaire des infrastructures et équipements existants et de l’identification des acteurs locaux.
Selon Mr Niang, cette étape va outiller les élus et CCC durant de cette formation pour mieux connaitre l’environnement de la collectivité locale, ses caractéristiques physiques, humaines, socio-économiques, financières, etc. c’est une bonne méthode de collecter des informations fiables dans leur domaine d’intervention ,a-t-il dit.
Après un atelier sanctionné par un exercice collectif, le formateur a fait ressortir à travers les productions des séminaristes un récapitulatif des outilsd’investigation et de collecte d’informations et de données qui permettront aux élus de travailler sur la base des données, informations, sources, méthodes et outils à utiliser. Ensuite d’agir sur le milieu humain, les infrastructures et services de base, des activités économiques et des initiatives locales de développement.
A noter que, les participants ont eu à suivre un certain d’explication sur l’importance de la cartographie des acteurs clés du budget participatif « Figure Mapping » qui se résume par : collectivités locales (élus, agents, délégués), Etat (ministères, autorités administratives, services techniques) partenaires (organisations internationales publiques et privées, projets et programmes de développement, coopératives décentralisées) et populations (associations, groupements, partis politiques, acteurs professionnels, chefs religieux, chefs de quartiers, populations,…..).
Au terme de cette formation, nous dira l’expert en développement local, Mr Niang que dans la deuxième et dernière journée, que quatre thématiques seront présentées aux participants : le diagnostic et priorisation, création des alliances et dialogue dans le cadre du BP, mise en œuvre du BP et enfin suivi et évaluation du processus du BP.
L’AMCS regroupe les communes de Rosso, Méderdra, Keur-Macène, R’Kiz, Botilimitt, Tiguent, Jdrel Mohgen, Dar El Barka, Boghé et Bababé.
Au début, elle était formée de huit avant l’adhésion des communes de Boghé et Dar El Barka lors de sa dernière assemblée générale tenue en mars dernier à Nouakchott. Nous rappelons qu’AMCS est présidée par le député-maire de Rosso, Mr Sidi Mohamed Diarra. Elu en mars passé, pour un second mandat par ses collègues maires.
Quant à la formation se déroule à l’Espace Culturel Diadé Camara de Nouakchott et le coup d’envoi a été donné, ce lundi 2 octobre, par le maire de la commune de Dar El Barka.
Dans un mot prononcé pour la circonstance, il a salué cette mesure stratégique qui entre dans la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des communes. Il a noté que le BP est un système de gestion fiable qui sera expérimenté pour la première fois en Mauritanie.
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