Coopération décentralisée : Une première édition réussie (Burkina Faso)

La première édition des assises nationales de la coopération décentralisée a officiellement refermé ses portes, le 06 octobre 2017, à Ouagadougou. C’est le Président du Faso qui a présidé la cérémonie de clôture. Environ 1000 acteurs de la coopération décentralisée venus d’Afrique, d’Europe, d’Amérique, d’Asie, mais aussi des 13 régions du Burkina ont échangé autour du thème « coopération décentralisée et autonomisation des collectivités territoriales ».
 
Trois jours d’échanges et de débats de qualité sur « coopération décentralisée et autonomisation des collectivités territoriales ». Au total, huit tables-rondes sur des sous thématiques liées à la problématique, un village de la coopération décentralisée, une rencontre avec le chef de l’Etat burkinabè, Roch Kaboré, des participants venus de quatre continents. De ces tables rondes ainsi que des plénières, il en ressort des propositions et recommandations qui devraient donner un nouveau souffle à la coopération décentralisée et permettre de nouer de nouveaux partenariats, de renforcer ceux existant et établir des contacts prometteurs entre responsables et acteurs des collectivités territoriales. La première édition a tenu toutes ses promesses, selon les organisateurs, mais aussi les participants.

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Le président du Faso visite le village de la coopération décentralisée

« Depuis plusieurs années, les collectivités du Burkina entretiennent des rapports fructueux de jumelage-coopération entre elles-mêmes et avec d’autres collectivités territoriales étrangères. C’est la première fois que des assises sur la coopération décentralisée réussissent le pari de réunir autant d’acteurs venus des quatre coins du monde, et ce, en dépit du contexte sécuritaire difficile. Vous venez de prouver, une fois de plus que pour le développement des communautés à la base, rien ne peut freiner l’engagement et la détermination des acteurs que vous êtes », a confié Roch Kaboré, lors de la cérémonie de clôture de la rencontre.
Le Président du Faso, porte-parole des participants à la rencontre UA-UE

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Signature de convention entre la commune de Tiébélé et l’ONG Saaba

Au niveau africain, ce sont huit pays qui étaient représentés. Ce qui a fait dire à Jean-Pierre Elong M’Bassi, le secrétaire général des Cités et Gouvernement Locaux Unis d’Afrique que « pour des assises nationales, avouez que ce sont des assises continentales ». Il n’a pas manqué de rappeler que « la coopération décentralisée, c’est le visage humain des relations internationales. C’est la coopération qui permet que les relations entre Etats deviennent enfin des relations plus humaines entre peuples ». C’est pourquoi, au nom de ses pairs, il a demandé au Président du Faso d’être le porte-parole des participants lors de la prochaine rencontre d’Abidjan entre l’Union africaine et l’Union européenne pour défendre la cause de la coopération décentralisée. « Il en sera ainsi », a répondu le chef de l’Etat burkinabè.
Au cours de la cérémonie de clôture des premières assises nationales sur la coopération décentralisée, un certain nombre de conventions ont été signées entre des collectivités territoriales burkinabè, françaises, nigériennes et des organisations non-gouvernementales. Au nombre des conventions signées, il y a celle liant désormais la commune de Tiébélé et l’ONG Saaba, la convention de partenariat entre le ministère de l’administration territoriale, la région du Centre (Burkina) et le Conseil de Vienne, le conseil départemental de l’Aude, l’ONG Archivistes sans frontières.

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Les participants à la cérémonie de clôture

Après trois jours d’échanges, les participants regagnent leurs communes et pays respectifs chargés de la flamme d’une coopération décentralisée plus ardente et plus productive pour leurs différentes collectivités territoriales et pour les communautés à la base. « La présente session a atteint ses objectifs. Quant aux conclusions auxquelles vous avez abouti, je ne doute pas un seul instant qu’elles renforceront le jeune processus de décentralisation burkinabè. Au demeurant, j’accorderai un intérêt particulier à la mise en œuvre desdites conclusions. Du reste, le succès de notre référentiel de développement, le PNDES, en dépend fortement », a souligné Roch Kaboré, avant de clore les travaux des premières assises nationales de la coopération décentralisée. Fini donc la première édition, les préparatifs de la seconde devraient commencer dès à présent. Même si la périodicité de ce rencontre n’a pas été précisée.

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