Algérie – Elections locales 2017, Elaboration prochaine d’une Charte participative : Pour une plus grande implication citoyenne

«Au niveau  du ministère, nous préparons un nouveau cadre juridique qui va intéresser la promotion de la pratique participative au niveau  des collectivités locales.»
Telle est l’annonce phare faite hier par  l’inspecteur Général du ministère de l’intérieur et des collectivités locales. S’exprimant lors de l’émission L’Invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio algérienne,   Abderahmane Sidini, a fait savoir que  cette  nouvelle loi va s’intéresser à la promotion des pratiques participatives au niveau des collectivités locale.
Aussi, «le ministère travaille actuellement à l’élaboration d’une Charte participative, faisant obligation aux élus d’impliquer les administrés dans la gestion «communautaire de leur municipalité», a-t-il indiqué.
L’idée, selon l’inspecteur général n’est pas de limiter la démocratie représentative représentée par les élus du peuple, mais «bien au contraire c’est de la compléter et mettre en place les jalons entre la démocratie participative et représentative». Dans le même ordre d’idées, le responsable annonce aussi que le code communal et de la wilaya seront révisés également. En effet, comme il le rappellera,  le ministère de l’Intérieur est en train de travailler sur un nouveau code qui va intégrer certain nombre d’outils et de mécanismes  «on aspire à  développer la fonction économique des collectivités locales. Pour nous une collectivité est avant tout un agent économique qui doit développer de nouveaux réflexes dans la gestion  des affaires locales » a-t-il expliqué. Cette révision du code communale vise, en outre, à concrétiser les  objectifs de relance de l’économie locale,  affirmant  que «le ministère a lancé une étude approfondie pour la restructuration de l’administration communale par la création de structures organiques souples en adéquations avec cette nouvelle réalité». Par ailleurs, M. Abderahmane Sidini, a fait remarquer que l’opération de la révision exceptionnelle des listes électorales qui s’est achevée ce 13 septembre, affiche un bilan provisoire de 340.000 dossiers d’inscrits et 213.000 dossiers de personnes radiées. «Ce qui fait un solde d’un peu plus de 200.000 nouveaux inscrits au niveau du corps électoral» expliqué le responsable.
Il a mis en avant, notamment,  le fait que cette opération de révision  sera achevée le 6 octobre prochain, et cela après épuisement du délai de recours et elle sera suivie d’une révision annuelle qui aura lieu au début d’octobre et qui permettra, selon lui, d’assainir encore davantage les listes électorales.
Sur le plan des préparatifs des échéances du 23 novembre prochain l’inspecteur a affirmé que «tout le dispositif électoral a été mis en place afin d’assurer le bon déroulement de l’opération», assurant de ce fait, que toutes les dispositions, aussi bien logistiques, organisationnelles que matérielles   ont été prises pour réussir  ce rendez-vous, «tout le matériel est fin prêt pour l’opération. Les documents électoraux ont été acheminés vers les wilayas. Ne restent que les derniers documents  (listes d’émargements, bulletins de vote…) qui vont suivre au moment opportun», a-t-il expliqué.
Contrôle de l’opération de vote : l’administration va se retirer le jour du scrutin
Interpellé à propos du déroulement de l’opération électorale,  M. Abderahmane Sidini a affirmé que «la transparence du scrutin et la neutralité de l’administration sera assurée», précisant dans ce sens que, le dispositif légal est assuré déjà à travers un certain nombre de mécanismes, notamment la présence de la Haute instance indépendante de la surveillance des élections (HIISE). «Nous entretenons d’excellente relations de coordinations avec la HIISE, ces membres ont toutes les prorogatifs  pour contrôler l’opération électorale du début jusqu’à la fin».
Insistant sur la transparence des élections l’hôte de la radio a fait savoir que «les partenaires politiques contrôleront eux aussi  l’opération à travers la surveillance des bureaux de vote de leur choix, le jour du vote.
A propos du contrôle de ces élections, le représentant du ministère de l’Intérieur signale, en outre, que l’administration va se retirer le jour du scrutin, «pour laisser, dit-il, le personnel d’encadrement  ainsi que les partenaires politiques» suivre cette opération dans «la transparence totale».
«il y aura cinq observateurs au niveau de chaque bureau de vote ainsi que des représentants au niveau des centres de vote, donc je ne vois pas vraiment comment il ne peut pas y avoir une transparence de l’opération» a-t-il tenu à souligner.
Le responsable a affirmé être par ailleurs, «certain» que les élections locales vont attirer un grand nombre de citoyens qui vont vouloir affirmer leur volonté, en choisissant les élus chargés de les représenter au niveau de la commune et de la wilaya. «On ne craint pas un grand taux d’abstention», dit-il tout en soulignant que  «Les élections locales intéressent plus le citoyen que les législatives parce que c’est des élections de proximité c’est des listes de candidats qui vont servir le citoyen dans la proximité dans son quartier, dans sa ville ». Evoquant le nombre important  des bulletins de vote nuls enregistré lors des législatives du 4 mai dernier  et qui s’élève à un million et demi de voix environ, M. Sidini a rappelé  que le ministère a pris compte de ce  nombre  important et qu’il est considéré comme une  forme d’expression qu’il faudrait respecter. Toutefois, celui-ci  a tout de même appelé au «sens citoyen»  de la population «l’abstention bien qu’elle soit une forme d’expression ne dégage pas la responsabilité du citoyen par rapport à son pays, à sa société. Le citoyen a tout intérêt a s’exprimer librement et choisir une élite qui va devoir aider les collectivités locales à muter vers un nouveau mode de gestion de la cité, un mode de gestion économique rationnel» a-t-il justifié.
 
www.elmoudjahid.com

Levea a Reply

You must be logged in to post a comment.*