Algérie – Conférence sur la démocratie participative à Timizart

À l’occasion de la Journée nationale de l’étudiant, qui coïncide avec le 19 mai de chaque année, un collectif d’étudiants de la commune de Timizart, à une trentaine de km au Nord-est de la ville de Tizi-Ouzou, a organisé une conférence. Cette dernière, intitulée «Une démocratie participative pour une citoyenneté active», s’est tenue au centre culturel Yousef Oukaci, au chef-lieu communal, avant-hier dans l’après-midi, et a été animée par le sénateur Moussa Tamadartaza. L’orateur a entamé sa communication, en évoquant le 19 mai 1956 qui a vu des masses estudiantines algériennes rejoindre le maquis pour la libération du pays du joug colonial. Il déclare : «En 1956, les étudiants ont rejoint les maquis pour libérer le pays, et aujourd’hui, on doit continuer la lutte (…) La forte abstention lors des dernières élections législatives témoigne de la crise de confiance qui existe entre le gouvernement et les gouvernés (…) Tous ces signes ne font qu’affirmer la gravité de la situation. La politique est diabolisée, les Algériens ne s’y intéressent plus, mais la réalité est qu’il n y a pas de vie publique sans vie politique et sans partis politiques». Moussa Tamadartaza n’a pas dressé uniquement un constat à propos de «la crise multidimensionnelle dans laquelle l’Algérie se trouve depuis des années». En effet, pour une sortie de crise, il préconise une démocratie participative: «Il faut une société encadrée politiquement pour retrouver ses repères, une société où les acteurs politiques sont les vrais médiateurs, pour une réconciliation de l’Algérien avec son Histoire, sa culture… Il faut une mobilisation et une implication du citoyen pour la ‘’reconstruction’’ de la société civile, et ce, à partir de l’adhésion aux associations et partis politiques», a-t-il dit. Le fils de Timizart avance aussi : «La démocratie participative est un moyen pour sauver toute l’Algérie. À condition, premièrement, que l’État assure la transparence et une bonne gouvernance au service de peuple (…) et que la société civile soit le moteur de bonne gouvernance». À la fin de la conférence, les présents ont posé moult questions, relatives au thème choisi, au conférencier. Ce dernier a clôturé sa communication en soutenant que «la démocratie est un mode de vie, et que beaucoup reste à faire en Algérie, puisque la démocratie ne viendra pas seulement avec des élections ou des constitutions, mais avec l’implication citoyenne en politique».

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