Une marocaine à la tête de l'Académie africaine des collectivités locales

Proposée lors du sommet Africities 2009 (Sommet des Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique, CGLU-Afrique), tenu à Marrakech, l’Académie africaine des collectivités jocales (ALGA) est désormais une réalité. Ayant pour but de contribuer au renforcement des capacités managériales des élus locaux de l’Afrique, cette nouvelle initiative n’est pas un luxe académique, mais elle est dictée par la nécessité d’accompagner le lancement, dans différents pays africains, des processus de décentralisation.
Ce nouveau chantier a placé la formation des compétences locales au cœur des préoccupations des gouvernements locaux. En effet, ainsi que l’a souligné le secrétaire général de CGLU-Afrique, Jean Pierre Elong Mbassi, «les lois de décentralisation impliquent un transfert des ressources correspondantes aussitôt le transfert de compétences réalisé». Selon lui, ce principe essentiel pour une prise en charge sans heurts des compétences aussitôt transférées est confronté dans beaucoup de pays à une certaine impréparation. Des compétences sont ainsi transférées alors que les ressources correspondantes ne le sont que bien des années plus tard. Aussi, a-t-il cité des expériences de pays qui ont dépensé des sommes faramineuses pour la formation dans ce sens, mais dont les résultats se sont avérés négatifs, et ce en raison de l’inadéquation de la formation et du manque de connaissance des formateurs de la réalité sur le terrain.
Dans ce contexte, l’Académie africaine des collectivités locales (ALGA) se présente comme une réponse de CGLU-Afrique aux défis posés par la qualification des ressources humaines, la formation et le renforcement des capacités au niveau des collectivités territoriales africaines. C’est «une initiative marocaine avec une vision africaine». En effet, la directrice choisie pour diriger cette nouvelle institution, la Marocaine Dr Najat Zarrouk, ancienne gouverneur chargée de la formation des cadres au sein du département de l’Intérieur et qui a à son actif 31 ans d’expérience de gestion dans la fonction publique, la présente comme étant «un véritable levier stratégique de CGLU-Afrique pour la professionnalisation et la performance du capital humain des collectivités territoriales africaines».
L’Académie se fixe trois principales missions. Il s’agit, en premier lieu, de l’accréditation des établissements de formation dédiés aux gouvernements locaux et de l’approbation des programmes et des cours qu’ils offrent. En deuxième lieu, la veille et le suivi de l’évolution et du management des ressources humaines des gouvernements locaux à travers l’établissement d’un observatoire des métiers des collectivités locales.
Et, en troisième lieu, la formation des dirigeants et des fonctionnaires des collectivités locales afin d’améliorer leurs capacités de gestion et leurs pratiques professionnelles. Dans ce cadre, un master professionnel en management local ciblant les cadres et les managers des institutions élues sera institué. Il comprendra des programmes de formation e-learning et des programmes résidentiels.
-source : lematin.ma

Levea a Reply

You must be logged in to post a comment.*