Sommet des villes et territoires d’Afrique, AFRICITES 8 (MAROC)

Les Sommets AFRICITES sont des espaces d’élaboration de propositions et de formation des élus locaux et régionaux et divers acteurs territoriaux d’Afrique, qui souhaitent, en alliance avec les collectivités territoriales africaines, construire des politiques alternatives. Le Sommet Africités 8 interrogera le futur des villes, des territoires et des collectivités décentralisées africaines. Il s’agira pour cela de partir de la situation de l’Afrique dans la mondialisation et l’urbanisation ; de mettre en évidence les dimensions de la transition à partir des mutations en cours ; de mettre l’accent sur le rôle et la stratégie des Collectivités territoriales africaines dans la transition.

Au cours du 8ème sommet tenu du 20 au 24 Novembre 2018 à Marrakech au MAROC, Enda ECOPOP en collaboration avec l’Observatoire International de la Démocratie Participative (OIDP) et l’Académie Africaine des Gouvernements Locaux (ALGA/CGLUA), ont organisé une session de networking pour :
• Dresser le panorama des expériences dans le monde et à travers l’Afrique (Benchmark),
• Partager les avancées et défis des collectivités territoriales pour un meilleur ancrage des approches de budget participatif dans la transition politique et démocratique (Apprentissage par les Pairs),
• Définir les besoins et attentes des différents acteurs impliqués dans le processus du budget participatif, particulièrement en matière d’apprentissage, de formation, de renforcement des capacités et d’apprentissage par les pairs,
• Formuler des orientations en direction des états pour accompagner cette transition vers des territoires durables (Orientations futures)

La session à été présidée par Monsieur Adama DIOUF, Président de l’Union des Association des Élus Locaux du Sénégal, en l’absence de Monsieur Gilbert Kafana KONE, Maire de Yopougon et Président de l’Union des Communes et Villes de Cote d’Ivoire (UVICOCI), retenu finalement dans les débats de la session politique de AFRICITES.
Ont pris part à la rencontre :

  • Monsieur Madiop BITEYE, Maire Mousty, (SENEGAL)
  • Monsieur Christian RAKOTOBE, Maire Alakamisy, (MADAGASCAR)
  • Melle Imen FEHRI, Présidente de la Commission du Budget Participatif et Open Gov, Conseil Municipal de La Marsa, (TUNISIE)
  • Monsieur Mohamed SEFIANI Maire de Chechaouen (MAROC)
  • Monsieur Giovanni ALLEGRETTI (Chercheur Université de Coimbra (PORTUGAL),

A noter que Mme Espérance Mwamikasy, Maire de Lwindja n’a pu prendre part à AFRICITES, pour des raisons de santé, de même que Mme Rondro Malala, du fait de retard dans les dispositions prises pour son déplacement à Marrakech.
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Les points forts :
Suite au débats, questions et réponses, il ressort les points forts suivants :

  • Le budget participatif doit être perçu comme un instrument ou un outil plutôt qu’un objectif parce qu’il permet de promouvoir une gouvernance inclusive, transparente et ouverte, apte à promouvoir la transition démocratique et politiques vers des villes et territoires durables,
  • L’inclusivité et la participation des citoyens dans la planification et inclusion des plus démunis dans le processus de prise de décision permet un meilleur ciblage des investissements et immobilisations autour des besoins essentiels et prioritaires des citoyens et communautés. Dans son approche, le BP permet une participation à la définition des agendas de développement des villes et territoires, dans la prise de décision, la gouvernance, la mise en oeuvre, l’exécution et le suivi évaluation,
  • Au regard des avancées sur le développement du capital humain et institutionnel, les citoyens doivent avoir accès à la connaissance, la compétence qui doit être mise en valeur surtout l’accompagnement pour une société civile forte. De même l’engagement de l’État à décentraliser le budget et renforcer la lutte contre la corruption,
  • La nécessaire adaptation et adaptabilité de l’approche du BP aux spécificités des contextes, la compréhension des besoins spécifiques des citoyens et des spécificités de chaque pays. Spécificité versus Généralité (certains pays ont un manque de ressource financières énormes)

Les recommandations :

  • Institutionnalisation du BP pour accompagner la transition vers des villes et territoires durables par une meilleure participation et engagement des citoyens et communautés dans les politiques publiques. Cette institutionnalisation pourra se faire par la dimension participation par le renforcement des cadres locaux de concertation, de suivi et d’évaluation des politiques publiques,
  • Création d’un réseau africain du Budget participatif pour promouvoir l’échange Sud/Sud, l’apprentissage et l’appui technique mutuel,
  • Améliorer la décentralisation financière et transfert de ressources budgétaire de l’État vers les collectivités territoriales pour accroitre les capacités de financement des projets locaux et services de base, pour une durabilité des processus de mise en oeuvre de la transition,
  • Améliorer le cadre institutionnel et normatif pour une meilleure participation et engagement citoyen.

 

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