Session internationale de formation au Leadership Local Tunis (Tunisie)

Les mutations en cours au niveau international et national militent de plus en plus en faveur d’une meilleure intégration des principes de la décentralisation des pouvoirs parmi les facteurs d’une démocratie participative effective. Malgré cet élan de progrès noté, les collectivités territoriales et les communautés parviennent difficilement à jouer pleinement leur rôle de catalyseur du développement local. Plusieurs raisons peuvent être avancées :

  • Le manque de ressources financières ;
  • Un déficit de compétence dans la fonction publique locale ; manque de lisibilité des pôles de décision et des organes d’exécution et modes opératoires d’interaction souvent heurtés entre gouvernants et gouvernés ;
  • L’incapacité des gouvernants (acteurs qui décident) à intégrer la majorité des gouvernés (acteurs qui subissent) dans l’espace décisionnel de gestion des affaires publiques ;
  • La faible participation des citoyens et des acteurs non étatiques à l’élaboration des règles d’organisation de la société ;
  • La faible existence de mécanismes efficaces de concertation et de participation à l’action publique entrainant entre autres une frustration des contribuables qui voudraient jouer pleinement leur rôle de citoyens et en assumer les droits et devoirs.
  • Les liens difficiles et la faible articulation entre les acteurs aux différentes échelles, du local au global, pour une définition consensuelle des règles du jeu plus démocratiques et bénéfiques au développement local ;
  • La faiblesse du leadership des autorités détenant mandat électif et décideurs locaux.
 

Dans plusieurs pays africains, le champ d’action de la décentralisation connait des mutations importantes avec le transfert de compétences de l’Etat aux collectivités territoriales. Ces processus encouragent également une responsabilisation plus accrue des collectivités territoriales dans la gestion de leurs propres affaires. Il s’agit de mieux répondre à l’exigence du développement économique, social et environnemental en créant des collectivités territoriales qui sont les nouveaux cadres d’élaboration et d’exécution des plans et projets de développement.

Les élus, agents territoriaux et autres acteurs du développement territorial sont plus que jamais interpellés pour faire de la collectivité territoriale un levier de développement local efficace au service des populations. Pour mener à bien leur mission, les décideurs et acteurs en charge de la gestion de leurs collectivités, ont certes besoin d’avoir une bonne connaissance et compréhension du contenu des compétences et attributions qui sont les leurs. Mieux, il leur faut aussi compter sur leurs qualités intrinsèques et leur leadership pour mieux appréhender les différentes options et orientations politiques de l’Etat et être capables de les traduire en politiques locales dans les domaines aussi variés que la gestion de l’environnement, la gestion des déchets solides, la prise en charge des groupes vulnérables et quartiers précaires, etc.
C’est dans ce contexte que Enda ECOPOP, l’OIDP Afrique en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour les Établissements Humains (ONU HABITAT) et le Centre de Formation et d’Appui à la Décentralisation (CFAD) de Tunisie a organisé 21 Mars au 02 Avril 2018 une session de formation sur le Leadership Local qui a regroupé 24 participants venants de 3 Pays (Burkina Faso, Sénégal et Tunisie).
Les participants à la session sont des :

  • Élus locaux et Responsables des services techniques des Collectivités Territoriales,
  • Agents des Départements Ministériels et Institutions sur la Gouvernance et le
    développement local,
  • Responsables des institutions intervenant dans l’appui conseil aux collectivités territoriales, comme le CFAD,
  • Responsables de formation des projets et programmes de développement,
  • Leaders des ONG, OCB et autres acteurs de la société civile.

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