Election présidentielle Sao Tomé-et-Principe

Quelque 111.000 électeurs ont voté dimanche “dans la sérénité” pour élire le prochain président de Sao Tomé-et-Principe avec pour enjeu la lutte contre la pauvreté qui mine le petit archipel et pourrait compromettre la tranquillité qui le distingue d’autres pays d’Afrique centrale.
Les bureaux de vote ont fermé vers 18H00 GMT sur les deux sao-tome-electionsîles. Le vote s’est déroulé “dans la sérénité”, a salué l’ex-président du Mozambique Armando Guebuza, à la tête d’une mission d’observateurs de l’Union africaine (UA). Les résultats devraient tomber autour de minuit, avec un second tour si aucun candidat n’a la majorité.
Le président sortant Manuel Pinto da Costa, 79 ans, a trempé son doigt dans l’encre -preuve de sa participation électorale- dans le bureau de vote de Pantufo en bord de mer peu avant midi.
“Nous avons fait des progrès très importants en termes de démocratie. Mais il faut vraiment que le pays rentre dans un processus de développement”, a déclaré à la presse le président, candidat à un second mandat à la tête d’un pays où les deux-tiers des 195.000 habitants sont pauvres.
“Si on n’arrive pas à résoudre les problèmes de la population, cela peut empêcher la démocratie de se consolider”, a ajouté cet économiste de formation.
Le développement est l’enjeu principal à Sao Tomé où de nombreuses vieilles bâtisses coloniales tombent doucement en décrépitude faute d’entretien, le long de chaussées défoncées et peu éclairées la nuit.
L’actuel Premier ministre se targue de raccorder d’ici deux ans 100% de la population à l’électricité et l’eau potable.
A moins de deux heures d’avion de villes africaines en plein essor (Luanda, Lagos), le pays ne manque pas d’atouts avec des productions agricoles parmi les meilleures du monde (cacao, café), un potentiel touristique et des prospections pétrolières offshore en partenariat avec des entreprises étrangères.
La position stratégique de l’île au cœur du golfe de Guinée a conduit la radio Voix de l’Amérique à installer près de la capitale une base et des antennes, au risque de susciter chez certains habitants des questions sur leur rôle réel.
Le FMI a salué une croissance moyenne de 4% depuis 2012 et une inflation en forte baisse. Reste que Sao Tomé dépend toujours de l’aide internationale à 90% pour ses besoins vitaux. “Nous ne couvrons que 10% de nos besoins”, s’afflige une figure de la société civile, qui déplore aussi des détournements réguliers de l’aide internationale.
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Source : afn360.com